[CRITIQUE] : The Exorcism
Réalisateur : Joshua John Miller
Acteurs : Russell Crowe, Ryan Simpkins, Sam Worthington, Chloe Bailey,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Fantastique, Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h33min
Synopsis :
Un acteur récemment sevré tourne dans un film d'horreur. Il plonge de plus en plus dans une psychose. Sa fille se demande s’il est retombé dans ses addictions passées ou si son père est possédé...
Russell Crowe n'a définitivement plus rien à prouver, tellement que le bonhomme est entré dans un stade de sa carrière où il n'en a, littéralement, plus rien à branler.
Il faut dire, le bonhomme a enlevé les freins de sa Vespa du fun et il ose tout, vraiment tout, quitte à souvent se casser la binette mais qu'importe, puisque le plaisir est là.
Tel un Totoff Lambert qui aurait mangé cela dit plus d'un Totoff Lambert (la musculature de Maximus est restée dans les années 2000), il enchaîne les rôles les plus opposés qui soit et semble s'éclater comme jamais.
D'un Zeus fatigué et à l'accent à tuer au couteau du côté du MCU, à celui d'un prêtre exorciseur/marabou-foufou dans le Rome des 80s, en passant par un photographe de guerre au Vietnam, un chauffard psychopathe qui n'aime pas qu'on lui coupe la route, où même un Dr. Henry Jekyll du pauvre face à Tom Cruise : la trajectoire récente qu'il poursuit est totalement imprévisible, mais pas moins fascinante à suivre.
Nouvelle preuve en date, The Exorcism de Joshua John Miller (l'éternel Homer du génial Near Dark de Queen Kathryn Bigelow), morceau d'horreur métaphysico-ronflant dont l'ambition première était d'offrir un regard un chouïa frais sans grosse crise de foi(e), au genre boursouflé du film de possession.
Plutôt mauvaise pioche, malgré un point de départ loin d'être turbo-débile (on suit un comédien jadis gourmand en addictions et au passé difficile, qui a l'opportunité de redonner un léger coup de fouet à sa carrière en incarnant un prêtre lessivé dans un film d'horreur surnaturel, voit sa santé se dégrader à mesure que le tournage du dit film, ou il est malmené, avance), une introduction qui fait joliment illusion et un propos plutôt couillu : aborder, par le prisme de l'épouvante, la pédophilie dans le milieu de l'église dont l'horreur elle, est bel et bien réelle.
Le tout avec un sous-texte méta sur les comédiens sur le déclin, souvent cantonnés au genre horrifique et aux grosses bisseries à forte tendance Z.
Pas la faute à un Russell investi et au sérieux bien exploité (il semble donné le poids de sa propre légende dans les traumatismes de son personnage), mais bien à une écriture qui bazarde son sympathique jeu de miroirs entre réel/autobiographique et illusion/fiction (cette idée, fascinante, qui décide de donner le meilleur de lui-même dans un projet qui lui donne l'occasion de mettre en scène son propre exorcisme personnel), pour voguer vers une descente aux enfers sans tension et beaucoup trop familière, moins hantée qu'épouvantable (bienvenue chez Ikea et ses meubles tourbillonnants), définitivement moins fun qu'un L'Exorcisme du Vatican bourré jusqu'à la poire d'incohérences et de SFX foireux.
À un moment donné on t'aime Russell, mais Crowe c'est trop...
Jonathan Chevrier
Acteurs : Russell Crowe, Ryan Simpkins, Sam Worthington, Chloe Bailey,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Fantastique, Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h33min
Synopsis :
Un acteur récemment sevré tourne dans un film d'horreur. Il plonge de plus en plus dans une psychose. Sa fille se demande s’il est retombé dans ses addictions passées ou si son père est possédé...
Russell Crowe n'a définitivement plus rien à prouver, tellement que le bonhomme est entré dans un stade de sa carrière où il n'en a, littéralement, plus rien à branler.
Il faut dire, le bonhomme a enlevé les freins de sa Vespa du fun et il ose tout, vraiment tout, quitte à souvent se casser la binette mais qu'importe, puisque le plaisir est là.
Tel un Totoff Lambert qui aurait mangé cela dit plus d'un Totoff Lambert (la musculature de Maximus est restée dans les années 2000), il enchaîne les rôles les plus opposés qui soit et semble s'éclater comme jamais.
D'un Zeus fatigué et à l'accent à tuer au couteau du côté du MCU, à celui d'un prêtre exorciseur/marabou-foufou dans le Rome des 80s, en passant par un photographe de guerre au Vietnam, un chauffard psychopathe qui n'aime pas qu'on lui coupe la route, où même un Dr. Henry Jekyll du pauvre face à Tom Cruise : la trajectoire récente qu'il poursuit est totalement imprévisible, mais pas moins fascinante à suivre.
Nouvelle preuve en date, The Exorcism de Joshua John Miller (l'éternel Homer du génial Near Dark de Queen Kathryn Bigelow), morceau d'horreur métaphysico-ronflant dont l'ambition première était d'offrir un regard un chouïa frais sans grosse crise de foi(e), au genre boursouflé du film de possession.
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Fred Norris/Vertical |
Plutôt mauvaise pioche, malgré un point de départ loin d'être turbo-débile (on suit un comédien jadis gourmand en addictions et au passé difficile, qui a l'opportunité de redonner un léger coup de fouet à sa carrière en incarnant un prêtre lessivé dans un film d'horreur surnaturel, voit sa santé se dégrader à mesure que le tournage du dit film, ou il est malmené, avance), une introduction qui fait joliment illusion et un propos plutôt couillu : aborder, par le prisme de l'épouvante, la pédophilie dans le milieu de l'église dont l'horreur elle, est bel et bien réelle.
Le tout avec un sous-texte méta sur les comédiens sur le déclin, souvent cantonnés au genre horrifique et aux grosses bisseries à forte tendance Z.
Pas la faute à un Russell investi et au sérieux bien exploité (il semble donné le poids de sa propre légende dans les traumatismes de son personnage), mais bien à une écriture qui bazarde son sympathique jeu de miroirs entre réel/autobiographique et illusion/fiction (cette idée, fascinante, qui décide de donner le meilleur de lui-même dans un projet qui lui donne l'occasion de mettre en scène son propre exorcisme personnel), pour voguer vers une descente aux enfers sans tension et beaucoup trop familière, moins hantée qu'épouvantable (bienvenue chez Ikea et ses meubles tourbillonnants), définitivement moins fun qu'un L'Exorcisme du Vatican bourré jusqu'à la poire d'incohérences et de SFX foireux.
À un moment donné on t'aime Russell, mais Crowe c'est trop...
Jonathan Chevrier