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[CRITIQUE] : Horizon Line


Réalisateur : Mikael Marcimain
Acteurs :  Allison Williams, Alexander Dreymon, Keith David,...
Distributeur : Amazon Prime Video France
Budget : -
Genre : Thriller, Aventure,
Nationalité : Suédois.
Durée : 1h32min.

Synopsis :
Sara et Jackson sont invités, avant leur mariage, sur l'île tropicale d'un de leurs amis. Ils se retrouvent seuls passagers d'un avion monomoteur survolant les eaux bleues de l'océan indien. Quand le pilote décède d'une crise cardiaque, le couple va devoir se battre pour rester en vie et rejoindre l'île de leur ami.



Critique :


Dans un certain sens, il n'y a rien d'étonnant à voir qu'Horizon Line de Marnie Michaels ressemble sur certains points au formidable The Aeronauts de Tom Harper, puisqu'ils sont désormais au coeur d'un seul et même catalogue - coucou Amazon Studios.
Reste que si le jeu des comparaisons fait considérablement du mal au premier (même celui qui le rapproche du plutôt similaire À la Dérive de Balthasar Kormakur), s'est décemment le ridicule profondément risible qui caractérise son scénario, qui en font le premier gros nanar d'une grille des sorties 2021 qui s'en était étonnamment privé jusque-là.

Copyright Amazon Prime Video France

Prenant gentiment son temps pour démarrer (une bonne demie heure bien tassée), en tentant maladroitement de créer un tant soit peu de lien émotionnel et romantique entre deux vrais/faux tourtereaux qui se cherchent (dont Alison Williams, qui peine franchement a bien choisir ses films sur grand écran), avant de virer au cauchemar avec un twist à la Vidéo Gag (l'immense Keith David, pilote d'un petit avion qui meurt en plein vol d'un arrêt cardiaque, ou comment larguer le seul acteur au jeu décent en moins de dix minutes chrono), menant eux-mêmes à des rebondissements faisandés et incohérents; Horizon Line est une série B à (trop) forte tendance Z enthousiasmante d'absurdité accumulant les miracles aéronautiques comme Steven Seagal aligne les bourre-pifs dans le trou du cul d'une usine à yaourt désaffectée bulgare (soit mal et en défiant constamment les lois de la gravité !).
Vaincre la morosité d'un présent " terrible " et (presque) sans espoir en le contrebalançant avec une tension jamais palpable et les prémices d'une romance ou la peur de l'engagement arrive à être plus tétanisante que celle de mourir dans un crash d'avion (true story), l'idée est culottée - bon, conne d'accord - mais aurait pu être un tant soit peu intéressante avec une vraie ambition de créer un sentiment d'empathie pour les protagonistes (même écrits à la truelle), ou même un tant soit peu de crédibilité dans leur calvaire (là où son suspense avait tout pour être infaillible).

Copyright Amazon Prime Video France

Mais jamais ni le script du tandem Josh Campbell et Matthew Stuecken (10 Cloverfield Lane quand-même) plombés par dialogues forcés et artificiels, ni la mise en scène neurasthénique n'arrivent à impliquer d'une quelconque manière qui soit le spectateur face à la catastrophe - dans tous les sens du terme - qu'il regarde on ne sait comment, avec assiduité.
Si nous n'avons pas envie de croire ni à l'intrigue, ni à ses effets (un poil cheap) et encore moins à ses personnages, pourquoi se passionner pour leur quête de survie ?
C'est la grosse question qui entoure donc ce thriller/survival amorphe torché à l'emporte-pièce, qui ne renouvelle décemment pas le genre, ni ne divertit gentiment son monde.
On a peut-être vu pire - quoique -, mais on a surtout, évidemment, vu mieux, beaucoup mieux.


Jonathan Chevrier



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