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[CRITIQUE] : Adolescence Explosive (Spontaneous)


Réalisateur : Brian Duffield
Avec : Katherine Langford, Charlie Plummer, Piper Perabo,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Fantastique, Science fiction, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h37min.

Synopsis :
Les élèves d'un lycée du New-Jersey sont victimes d'une épidémie de combustion spontanée.



Critique :


Dans une année pas forcément riche en teen movie, et encore moins en teen movies originaux, l'arrivée en catimini au rayon de la VOD de Spontaneous, premier long du scénariste Brian Duffield (Underwater, The Babysitter), à presque des allures de bouffée d'air frais salutaire.
Tiré du roman éponyme d'Aaron Starmer, qui use d'un concept " Scannerien " - une épidémie de combustion spontanée frappe des adolescents d'un lycée du New Jersey -, pour mieux egrainer quelques thèmes universels (l'amour, le deuil) dans un océan de potacherie sanglante et douloureuse, théorisant sur la vie et les petits imprévus qui peuvent la faire bousculer du bonheur au drame.
On y suit les aléas de Mara Carlyle, qui passe une année de lycée sans gros incident jusqu'à ce qu'une camarade de classe explose soudainement comme in ballon en plein cour.
L'événement traumatisant affecte tout le monde de différentes manières, y compris Dylan, qui avoue dès lors à Mara qu'il a le béguin pour elle depuis deux ans, et qu'il ne veut pas s'enflammer spontanément sans lui avoir dit.

Awesomeness Films

Leur relation se développe à mesure que de plus en plus de camarades de classe s'enflamment, et qu'ils soient mis en quarantaine pendant que le gouvernement exécute des tests et tente de développer un traitement pour les empêcher d'exploser.
Mais après un événement particulièrement dévastateur, le monde de Mara est changé à jamais et elle devra trouver comment aller de l'avant...
À la fois trip SF, comédie romantique et drame sur le difficile passage à l'âge adulte, Spontaneous s'amuse avec plus ou moins d'habileté à plier/mélanger les genres pour mieux articuler son joli et poignant message sur la difficulté du deuil et de la perte des êtres chers, clouée aux changements inévitables du corps et de l'âme en quittant l'adolescence (une nécessité de grandir de facto décupler par la mort et la perte de l'innocence); et dont le contexte pandémique actuel, ne fait qu'en renforcé le pendant dramatique - surtout que les parallèles sont totalement involontaires et tributaires de la réalité.
Pas toujours à l'aise ni dans sa mise en scène - générique - ni dans son rythme un poil guindé (le souci d'une adaptation au pied de la lettre), voire même totalement fuyant dans son dernier tiers, le film tire tout son intérêt dans la solidité de son écriture (les dialogues sont punchy à souhait) et sa caractérisation des personnages, subtilement incarné par un tandem Katherine Langford/Charlie Plummer à la complémentarité douce et attachante (lui est calme et adorable, elle est impétueuse).

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La comédienne, découverte dans 13 Reasons Why, offre même une performance si délicate en Maya, qu'il est troublant et cathartique de la voir lutter pour faire face au traumatisme de la mort progressive de ses camarades de classe (avec toutes les émotions désordonnées qu'induisent le chagrin), et la peur que cette menace puisse la frapper à tout moment.
Maladroit mais enthousiaste comme un premier film qui mort dans le septième art à pleine dent, Spontaneous (Adolescence Explosive par chez nous...) est un teen movie romantico-comique flanqué dans un enrobage sanglant/craspec, mais qui fait surtout mouche pour le coeur déchirant qu'il a à l'intérieur.
Une jolie surprise.


Jonathan Chevrier



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