[CRITIQUE] : Le Cahier Noir
Réalisateur : Valeria Sarmiento
Acteurs : Lou de Laâge, Stanislas Merhar, Niels Schneider, ...
Distributeur : Alfama Films
Budget : -
Genre : Historique, Romance, Drame
Nationalité : Français, Portugais
Durée : 1h43min
Synopsis :
Le récit des aventures, au crépuscule du XVIIIe siècle, d’un couple singulier formé par un petit orphelin aux origines mystérieuses et sa jeune nourrice italienne à la naissance pareillement incertaine.
Ils nous entraînent dans leur sillage à travers l'Europe: Rome, Paris, Parme, Venise, Londres...
Toujours suivis, dans l’ombre et pour d’obscures raisons, par un Calabrais patibulaire et un inquiétant cardinal, ils nous font côtoyer de ténébreuses intrigues au Vatican, le marivaudage à la cour de Versailles, les affres d’une passion fatale, un funeste duel et les convulsions de la Révolution française.
Critique :
Valeria Sarmiento continue de suivre les pas du réalisateur Raoul Ruiz, en réalisant Le Cahier Noir, projet inachevé du réalisateur et adaptation libre du livre de Castelo Branco. La monteuse attitrée et compagne de Ruiz avait déjà entamé son hommage cinématographique en finissant le film Les Lignes de Wellington en 2012, après le décès de réalisateur. Le film est donc déjà fort émotionnellement dans sa conception. La réalisatrice a même repris les collaborateurs de son compagnon. Mais il serait faux de cantonner uniquement Sarmiento en ombre de Ruiz, la réalisatrice chilienne cumulant une sacrée filmographie depuis plus de quarante ans.
La Révolution française a bon dos cette année. Pendant que le film Un peuple et son roi, réalisé par Pierre Schoeller prend toute l’attention, un petit film évoque aussi cet aspect de l’histoire française, moins démonstratif peut-être. Le Cahier Noir se concentre sur un couple improbable : un jeune garçon de parent inconnu, mis sous tutelle d’un Marquis et gardé par une jeune nourrice (Lou de Laâge) qui ne connait également pas ses parents biologique. Ils partagent ce secret de leur naissance et passe de Rome à Paris, lié par leur étrange amitié et leur serment de ne jamais se séparer. Mais Laura, la jeune nourrice, rompt ce pacte quand elle s’éprend de son employeur, le Marquis (Niels Schneider) à qui cela ne dérange pas de mettre dans son lit une de ses jolies servantes. Mais ce jeune aristocrate est un tombeur de ces dames et ne contente évidemment pas de Laura, qui, le cœur brisé, va tomber gravement malade et ne pourra plus s’occuper de Sebastian.
Le Cahier Noir souffre d’un manque de profondeur, malgré toute l’expérience et la maîtrise de Sarmiento. Si le travail sur les décors et les costumes est bel et bien là, il manque au film de l’angoisse, de la passion, du déchirement, … en somme de l’émotion. Le scénario, basé sur les séparations et retrouvailles, sur les non-dits, sur un mystère (ce fameux cahier noir dont on ne sera jamais ce qu’il contient), le spectateur finit par se lasser. Passant d’un mystérieux début, où il est question d’empoisonnement et de vengeance, puis d’un amour passionnel à sens unique d’une nourrice pour un Marquis, puis un chagrin d’amour et une maladie, puis des retrouvailles et des révélations… Il faut le dire, cela n’a aucune cohérence. On peut louer le parti pris de la sobriété, de ne montrer que peu d’extérieur et de laisser à la suggestion tout ce qui a trait à la Révolution. Mais ce choix de mise en scène pèse, surtout sur un scénario redondant. À cela s’ajoute un problème de direction d’acteur (Lou de Laâge est la seule à s’en sortir admirablement, les autres en font soit trop, soit pas assez) et un mixage sonore horripilant (le moindre craquement de parquet prend le pas sur les dialogues).
Le récit des aventures, au crépuscule du XVIIIe siècle, d’un couple singulier formé par un petit orphelin aux origines mystérieuses et sa jeune nourrice italienne à la naissance pareillement incertaine.
Ils nous entraînent dans leur sillage à travers l'Europe: Rome, Paris, Parme, Venise, Londres...
Toujours suivis, dans l’ombre et pour d’obscures raisons, par un Calabrais patibulaire et un inquiétant cardinal, ils nous font côtoyer de ténébreuses intrigues au Vatican, le marivaudage à la cour de Versailles, les affres d’une passion fatale, un funeste duel et les convulsions de la Révolution française.
Critique :
Malgré toute l'expérience et la maitrise de sa réalisatrice, #LeCahierNoir souffre d’un manque cruel de profondeur, et un lourd sentiment de regret et de frustration pèse tout le long de sa vision. Un rendez-vous manqué tant le film aurait pu s'avérer meilleur. (@CookieTime_LE) pic.twitter.com/jGdXdkb5a6— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 10 octobre 2018
Valeria Sarmiento continue de suivre les pas du réalisateur Raoul Ruiz, en réalisant Le Cahier Noir, projet inachevé du réalisateur et adaptation libre du livre de Castelo Branco. La monteuse attitrée et compagne de Ruiz avait déjà entamé son hommage cinématographique en finissant le film Les Lignes de Wellington en 2012, après le décès de réalisateur. Le film est donc déjà fort émotionnellement dans sa conception. La réalisatrice a même repris les collaborateurs de son compagnon. Mais il serait faux de cantonner uniquement Sarmiento en ombre de Ruiz, la réalisatrice chilienne cumulant une sacrée filmographie depuis plus de quarante ans.
La Révolution française a bon dos cette année. Pendant que le film Un peuple et son roi, réalisé par Pierre Schoeller prend toute l’attention, un petit film évoque aussi cet aspect de l’histoire française, moins démonstratif peut-être. Le Cahier Noir se concentre sur un couple improbable : un jeune garçon de parent inconnu, mis sous tutelle d’un Marquis et gardé par une jeune nourrice (Lou de Laâge) qui ne connait également pas ses parents biologique. Ils partagent ce secret de leur naissance et passe de Rome à Paris, lié par leur étrange amitié et leur serment de ne jamais se séparer. Mais Laura, la jeune nourrice, rompt ce pacte quand elle s’éprend de son employeur, le Marquis (Niels Schneider) à qui cela ne dérange pas de mettre dans son lit une de ses jolies servantes. Mais ce jeune aristocrate est un tombeur de ces dames et ne contente évidemment pas de Laura, qui, le cœur brisé, va tomber gravement malade et ne pourra plus s’occuper de Sebastian.
Le Cahier Noir souffre d’un manque de profondeur, malgré toute l’expérience et la maîtrise de Sarmiento. Si le travail sur les décors et les costumes est bel et bien là, il manque au film de l’angoisse, de la passion, du déchirement, … en somme de l’émotion. Le scénario, basé sur les séparations et retrouvailles, sur les non-dits, sur un mystère (ce fameux cahier noir dont on ne sera jamais ce qu’il contient), le spectateur finit par se lasser. Passant d’un mystérieux début, où il est question d’empoisonnement et de vengeance, puis d’un amour passionnel à sens unique d’une nourrice pour un Marquis, puis un chagrin d’amour et une maladie, puis des retrouvailles et des révélations… Il faut le dire, cela n’a aucune cohérence. On peut louer le parti pris de la sobriété, de ne montrer que peu d’extérieur et de laisser à la suggestion tout ce qui a trait à la Révolution. Mais ce choix de mise en scène pèse, surtout sur un scénario redondant. À cela s’ajoute un problème de direction d’acteur (Lou de Laâge est la seule à s’en sortir admirablement, les autres en font soit trop, soit pas assez) et un mixage sonore horripilant (le moindre craquement de parquet prend le pas sur les dialogues).