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[CRITIQUE] : Veronica Mars


Réalisateur : Rob Thomas
Acteurs : Kristen Bell, Jason Dohring, Enrico Colantoni, Ryan Hansen, Jerry O'Connell, James Franco, Krysten Ritter,...
Distributeur : Warner Bros France
Budget : 6 000 000 $
Genre : Comédie Dramatique, Policier.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h47min.

Synopsis :
Veronica Mars revient dans sa ville natale des années après avoir fuit son passé de détective. Elle va devoir y faire face pour élucider une affaire de meurtre dans lequel son ex-petit ami, qui attire toujours les ennuis, semble impliqué jusqu’au cou.



Critique :

Inutile de dire que cette version cinéma de la série culte et en avance sur son temps, Veronica Mars, était salement attendue au tournant, aussi bien par ses fans que par les cinéphiles et les critiques du monde entier, curieux de voir si le fer de lance de la méthode Kickstarter, valait justement son incroyable buzz et la peine que s'était donner les fans à en financer la moitié, presque à la vitesse de la lumière.

Brutalement arrêtée en 2007 des fautes d'audiences pas assez importantes pour la CW, malgré une fanbase on ne peut plus solide, la détective privée la plus sexy du petit écran revient donc hanter les salles obscures US - et nos plateformes VOD, en attendant une potentielle sortie plus respectable en DVD -, via une nouvelle aventure qui a bien faillit ne jamais voir le jour, des causes du côté pince de la Warner (dont on ne peut féliciter le moyen très limite usé pour boucler le budget).

L'histoire prend son point de départ pile-poil neuf ans après les derniers événements relatés dans la série.
On y découvre une Veronica qui a lâché sa passion des enquêtes, pour faire des études de psychologie et de droit.
Elle est d'ailleurs même sur le point de devenir avocate dans une grosse boîte new-yorkaise, ou elle vit avec Piz.
La belle vie à des kilomètres de Neptune quoi, mais on ne lâche pas son bled natal comme ça, et suite à l'appel à l'aide de Logan Echolls, accusé cette fois d'avoir tué une célèbre chanteuse qui était accessoirement son ancienne petite amie, la belle hésitante au départ, reprendra finalement ses bonnes vieilles habitudes...


A son retour - qui coïncide avec la réunion des 10 ans de son lycée à laquelle elle n’a pas vraiment envie d’assister pour le coup -,elle tentera de disculper son amour de jeunesse tandis qu'elle retrouvera d'anciens visages du lycée, qu'elle n'avait plus vraiment vu depuis son départ.

Par le biais de la carte fédératrice mais pourtant salement clichée " Bah, qu'est-ce qu'ils sont tous devenus les cocos ? ", Rob Thomas réussi la prouesse pourtant loin d'être aisée, de ne pas entièrement se planter dans ce qui ressemble à un épisode grandeur nature sur plus d'une heure quarante-cinq, conçu comme nous nous doutions qu'il serait, et sans aucune autre ambition de répondre aussi bien à un désir de fan que d'une équipe visiblement heureuse de se retrouver plusieurs années plus tard.

Un fan service plutôt bien troussé dans l'ensemble, parlant (surtout) aussi bien aux connaisseurs de la série qu'au nouveau public - même si il est bien plus facile de comprendre le passif entre les personnages et certaines répliques, si on est un minimum initié à la chose -, puisque Rob Thomas redonne une seconde jeunesse aux personnages et à son univers qu'il connait à la perfection, via une intrigue passionnante qui fonctionne bien malgré qu'elle soit beaucoup trop light pour vraiment marquer, et une accumulation de guests franchement (très) sympa (Jamie Lee Curtis, Justin Long, Dax Shepard et James Franco notamment).


Référencé à la popculture, plus porté sur l'humour que sur le polar (même si parfois, son ambiance s'assombrit joliment), avec une mise en scène assez fonctionnelle mais bien rythmée, un ton trop hésitant entre folie adolescente et maturité, une romance Piz-Veronica trop vite expédiée et le tout porté par une facture malheureusement plus proche d'un téléfilm friqué que d'un vrai long-métrage, Veronica Mars version cinéma aligne plus d'un petit défaut qui endommagerait franchement sa vision, si un immense sentiment nostalgique n'enveloppait pas chaque spectateur, trop heureux de revoir ses héros pour réellement relever avec assiduité ses tares.

Car malgré ses quelques erreurs à certainement imputer au créateur et scénariste du show - qui n'est pas vraiment rompu à l'exercice du long-métrage, ne l'oublions pas -, la bande est loin d'incarner un pétard mouillé et plusieurs satisfactions la caractérisant sont même hautement notable.

Logan attire toujours autant les emmerdes et la tension amoureuse et sexuelle qui l'unit avec la belle petite blonde est palpable, la voix-off de la détective est également de retour - et elle n'est jamais intrusive, comme dans la série - , la dynamique et l'alchimie entre Veronica et son père est toujours aussi séduisante, tous les guests se fondent admirablement bien dans la masse du pourtant très large casting - mention spécial au génial Jerry O'Connell -, l'humour fait souvent mouche et les interprètes incarnent encore à la perfection leurs personnages, notamment Kristen Bell qui - comme si elle n'avait jamais quitté sa peau -, se fond avec brio dans les baskets de Veronica, retrouvant sa malice, son intelligence et surtout son savoureux sarcasme.


Réussissant le pari risqué de revenir sur des personnages aimés de tous sans pour autant aller plus loin que la simple ambition d'offrir un fan service classique, la péloche apporte une conclusion désirée et bien plus complète à la série que le fut l'ultime épisode de la saison 3, même si le final appelle évidemment à une suite - notamment via l'affaire entourant Weevil, qui appelle à être encore plus développé -, si succès il y a en salles outre-Atlantique.

Ce que l'on souhaite de tout cœur, car malgré ses quelques petits défauts plus ou moins notables, Veronica Mars le film est une bonne surprise salement plaisante et nostalgique pour les Marshmallows - dont nous - de la série, qui n'a définitivement rien perdu de son charme et de sa qualité.

Longue vie à Kickstarter donc...


Jonathan Chevrier



We used to be friends... A long time ago... 

A long time ago... est plutôt relatif dans le sens ou Veronica Mars est inspirée, ou plutôt la continuation cinématographique, d'une série télévisée qui à passé l'arme à gauche il y à presque 7 ans déjà... Mais bon reprenons depuis le début. En 2004 la télévision américaine était en pleine révolution. La plupart des grandes chaines mettait les petits plats dans les grands pour pouvoir concurrencer avec le cinéma. 
C'est ainsi que durant cette période " bénie ", une multitude de séries feront leur apparitions tels que Dr House, Lost, Desperate Housewives, Grey's Anatomy, Prison Break, Supernatural, Heroes et j'en passe et des meilleurs. 

La petite chaine cablée UPN essaye aussi tant bien que mal de se faire un trou dans le milieu. 
C'est ainsi que le 22 septembre 2007 débute la série Veronica Mars
Une série assez spéciale crée par Rob Thomas, centré sur une jeune adolescente du même nom interprété par la belle Kristen Bell. Étudiante intelligente, malicieuse et sarcastique, elle officie avec son père comme détective privée dans la ville fictionnelle de Neptune en Californie. Les critiques ne s'y trompent pas et la série est couvert d’éloges par des critiques aux anges qui reconnaisse la complexité et l’ingéniosité du scénario crée par Thomas, de même que sa palette de personnages hauts en couleurs. 

Malheureusement et c'est la que commence les ennuis.. 
La série est loin d’être un succès pour la chaine et est quasiment sur la sellette durant la durée de son existence. De plus quand la chaine UPN migre avec la chaine WB pour devenir aujourd'hui la CW, la série est au bords de l’annulation et après trois ans de loyaux services fait de meurtres, mystères, enlèvements et autres folies romanesque, la série est annulée. 


Durant cette période Thomas décide de réinventer la série de plusieurs manières. 
D'abord en voulant faire de la saison 4 un reboot en envoyant Veronica travailler pour le FBI. Pour le coup le réalisateur et scénariste dirige une petite bande démo qui servirait de "pilote" pour ce reboot. 
Malheureusement ça ne s’avère pas concluant et la chaine refuse l'idée. 
Il essaye après d'en faire un long métrage, malheureusement la Warner Bros, pointant les faibles audiences de la série refuse de financer le film. 

On aurait pu croire que l'aventure était officiellement terminée. Kristen Bell étant même passé à autre chose en travaillant tour à tour dans les séries télévisées Gossip Girl et House of Lies ou elle tient la vedette avec Don Cheadle. Mais secrètement le Thomas à eu l'idée du siècle, financer le film non pas par un major, mais par les fans eux-mêmes. Chose risqué dans le sens ou ce genre de financement est quasiment rare, surtout pour une série "morte" depuis des années. 

C'est ainsi que 13 mars 2013 Thomas et Kristen Bell décide de lancer le financement via Kickstarter et c'est un franc succès. Les fans se rue en masses pour financer le film et le tournage du film est officiellement lancée en juin 2013. Quasiment un ans après le lancement du financement, le film est la... 
Par chez nous on tient à dire qu'on est fans de Veronica. C'est un peu le genre de série, un peu trop intelligente pour son bien, et sans doute un peu trop sous-estimée par le public lambda. 

Le film ne déroge pas à la règle, et il est suffisamment fluide et bien amené pour qu'on s'y intéresse. 
De plus c'est un excellent fan service, tous les personnages qu'on aime ou qu'on a adorer détester sont présent. Le problème avec le film, chose qui faisait déjà plus ou moins défaut dans la série, c'est que la meilleure partie des personnages n'ont pas le temps nécessaire alloué pour vraiment surprendre. 



Si Veronica et son amoureux maudit Logan (toujours interprété par le sympathique Jason Dohring) remplit parfaitement leur boulot. 
On ne peut pas en dire autant des personnages tels que Mac (Tina Majorino), Weevil (Francis Capra) et surtout Wallace (Percy Daggs III) qui font figure de remplissage dans le film.

Un constat amer qui avait déjà été déploré à maintes reprises dans la série télévisée. 
Bien sur c'est toujours avec plaisir qu'on retrouve tous ces personnages qu'on adorait dans la série et c'est encore plus un plaisir de savoir que Thomas à fait en sorte de montrer leur évolution. 
En faite, le film s’inscrit vraiment dans ce concept de "réunion" dans le sens ou apprend de nouveau à apprécier ce petit monde. 

Une chose impérissable aussi dans les interactions entre les personnages, c'est bien sur la relation qui lie Veronica à son père Keith (interprété par l'excellent Enrico Colantoni). 
Ce duo est toujours aussi frais, et toujours brillant. L'une des plus belles relations père-fille qui nous à été donner de voir (Bell et Colantoni sont excellents ensemble comme à leur habitude), et le film le retranscrit toujours à merveille. 

Pour dire à quel point Thomas connait ces personnages et ces acteurs. 
L'attrait principal du film, autre que ces personnages, c'est bel et bien son intrigue. 
Complexe et intelligent, reprenant les ficelles qui faisait le charme de la série. 
De plus le film puisse toujours son humour dans la pop culture, ce qui donne des situations et des répliques savoureuses.  


Veronica Mars The Movie est comme je l'ai dis plus tôt un excellent fan service et surtout un très divertissement. 

Si on met de côté les problèmes liés au temps alloué aux différents protagonistes et quelques problèmes techniques liée à son maigre budget, on peut dire qu'on à eu le film espéré. 

Un très bon divertissement en somme.


Hermann Luleyo