[CRITIQUE] : Connemara
Réalisateur : Alex Lutz
Acteurs : Mélanie Thierry, Bastien Bouillon, Jacques Gamblin, Eliot Giraud, Bruno Sanches, Clémentine Célarié,...
Distributeur : StudioCanal
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h52min
Synopsis :
Ce film est présenté à Cannes Première au Festival de Cannes 2025
Issue d'un milieu modeste, Hélène a quitté depuis longtemps les Vosges. Aujourd'hui, elle a la quarantaine. Un burn-out brutal l’oblige a quitter Paris, revenir là où elle a grandi, entre Nancy et Epinal. Elle s'installe avec sa famille, retrouve un bon travail, la qualité de vie en somme… Un soir, sur le parking d’un restaurant franchisé, elle aperçoit un visage connu, Christophe Marchal, le bel Hockeyeur des années lycées. Christophe, ce lointain objet de désir, une liaison qu'Hélène n'avait pas vue venir... Dans leurs étreintes, ce sont deux France, deux mondes désormais étrangers qui rêvent de s’aimer. Cette idylle, cette île leur sera-t-elle possible ?
Difficile de ne pas admettre que jusqu'à présent, la carrière de cinéaste d'Alex Lutz s'est déroulé sans accroc.
Flairez plutôt : Le Talent de mes Amis, vrai film de potes pas toujours maitrisé mais attachant, feel good movie parsemé de beaux moments d'émotion que bromance simpliste et volontairement beauf comme on les aime (on est indéfendable); le monumental Guy, tour de force conceptuel façon portrait sincère et intime d'un artiste vieillissant d'où il tirait une bouleversante réflexion sur la famille, la filiation et l'existence (tout simplement) à l'aube de nos derniers battements de cils, autant que sur le mythe (faussé) de la célébrité.
Et enfin Une Nuit, déclinaison rafraîchissante et délicate du bijou Before Sunrise de Richard Linklater où le bonhomme renversait plutot judicieusement le rapport de force stéréotypé du genre pour faire d'une femme blessée, celle dont les bras réconfortent et apaisent les larmes du cœur d'un homme perdue; une belle parenthèse (dés)enchantée dont on se foutait mignon de la prévisibilité tant elle nous apportait authentiquement l'ivresse romantique que promettait son pitch.
Un artisan du mélo poétique et vibrant en somme qui, pour son quatrième effort (son premier ou il ne se met pas en scène), semble avoir sensiblement perdu son mojo en cours de route : Connemara, adaptation du roman éponyme de Nicolas Mathieu dont les similitudes - involontaires, évidemment - avec le (très) chouette Partir un jour d'Amélie Bonnin (lui aussi adoubé par la Croisette cuvée 2025), vont bien au-delà de la présence à la distribution, d'un Bastien Bouillon toujours aussi plaisant à suivre (le retour au bercail, dans l'est de la France, d'une femme mariée et en plein burn-out, qui renoue avec son amour de jeunesse, lui-même dans une période troublée et en pleine instance de divorce).
Mélodrame pachydermique et décousu aux écarts sensuels particulièrement gênants, le film subit évidemment mal la concurrence, lui dont le sérieux presque papale ne vient jamais contrebalancer la superficialité d'une narration maladroite (et férocement plombée par des dialogues/monologues pompeux as hell) qui ne parvient jamais à donner du corps au burn-out comme au trouble intérieur d'une Mélanie Thierry pourtant magnifique en quadra en crise et à la nostalgie/mélancolie en verve.
Un premier faux-pas donc, et plutôt corsé.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Mélanie Thierry, Bastien Bouillon, Jacques Gamblin, Eliot Giraud, Bruno Sanches, Clémentine Célarié,...
Distributeur : StudioCanal
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h52min
Synopsis :
Ce film est présenté à Cannes Première au Festival de Cannes 2025
Issue d'un milieu modeste, Hélène a quitté depuis longtemps les Vosges. Aujourd'hui, elle a la quarantaine. Un burn-out brutal l’oblige a quitter Paris, revenir là où elle a grandi, entre Nancy et Epinal. Elle s'installe avec sa famille, retrouve un bon travail, la qualité de vie en somme… Un soir, sur le parking d’un restaurant franchisé, elle aperçoit un visage connu, Christophe Marchal, le bel Hockeyeur des années lycées. Christophe, ce lointain objet de désir, une liaison qu'Hélène n'avait pas vue venir... Dans leurs étreintes, ce sont deux France, deux mondes désormais étrangers qui rêvent de s’aimer. Cette idylle, cette île leur sera-t-elle possible ?
Difficile de ne pas admettre que jusqu'à présent, la carrière de cinéaste d'Alex Lutz s'est déroulé sans accroc.
Flairez plutôt : Le Talent de mes Amis, vrai film de potes pas toujours maitrisé mais attachant, feel good movie parsemé de beaux moments d'émotion que bromance simpliste et volontairement beauf comme on les aime (on est indéfendable); le monumental Guy, tour de force conceptuel façon portrait sincère et intime d'un artiste vieillissant d'où il tirait une bouleversante réflexion sur la famille, la filiation et l'existence (tout simplement) à l'aube de nos derniers battements de cils, autant que sur le mythe (faussé) de la célébrité.
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Copyright 2025 INCOGNITO PICTURES - SUPERMOUCHE PRODUCTION - STUDIOCANAL - Jean-François Hamard |
Et enfin Une Nuit, déclinaison rafraîchissante et délicate du bijou Before Sunrise de Richard Linklater où le bonhomme renversait plutot judicieusement le rapport de force stéréotypé du genre pour faire d'une femme blessée, celle dont les bras réconfortent et apaisent les larmes du cœur d'un homme perdue; une belle parenthèse (dés)enchantée dont on se foutait mignon de la prévisibilité tant elle nous apportait authentiquement l'ivresse romantique que promettait son pitch.
Un artisan du mélo poétique et vibrant en somme qui, pour son quatrième effort (son premier ou il ne se met pas en scène), semble avoir sensiblement perdu son mojo en cours de route : Connemara, adaptation du roman éponyme de Nicolas Mathieu dont les similitudes - involontaires, évidemment - avec le (très) chouette Partir un jour d'Amélie Bonnin (lui aussi adoubé par la Croisette cuvée 2025), vont bien au-delà de la présence à la distribution, d'un Bastien Bouillon toujours aussi plaisant à suivre (le retour au bercail, dans l'est de la France, d'une femme mariée et en plein burn-out, qui renoue avec son amour de jeunesse, lui-même dans une période troublée et en pleine instance de divorce).
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Copyright 2025 INCOGNITO PICTURES - SUPERMOUCHE PRODUCTION - STUDIOCANAL - Jean-François Hamard |
Mélodrame pachydermique et décousu aux écarts sensuels particulièrement gênants, le film subit évidemment mal la concurrence, lui dont le sérieux presque papale ne vient jamais contrebalancer la superficialité d'une narration maladroite (et férocement plombée par des dialogues/monologues pompeux as hell) qui ne parvient jamais à donner du corps au burn-out comme au trouble intérieur d'une Mélanie Thierry pourtant magnifique en quadra en crise et à la nostalgie/mélancolie en verve.
Un premier faux-pas donc, et plutôt corsé.
Jonathan Chevrier