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[CRITIQUE] : Canary Black


Réalisateur : Pierre Morel
Acteurs : Kate Beckinsale, Rupert Friend, Saffron Burrows, Ben Miles, Ray Stevenson,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h41min

Synopsis :
Avery Graves, un agent de haut niveau de la CIA, est victime de chantage de la part de terroristes qui l'obligent à trahir son propre pays pour sauver son mari kidnappé. Coupée de son équipe, elle se tourne vers ses contacts dans la pègre pour survivre et aider à localiser les renseignements convoités par les kidnappeurs. Trahie à chaque tournant, elle doit compter sur sa formation de pointe et ses compétences de combat primitives dans une course mortelle pour livrer une rançon qui pourrait déclencher une crise mondiale.



Critique :



Revoir la merveilleuse Kate Beckinsale retrouver à nouveau sa panoplie de la justicière badass au sein d'un actionner où elle incarnerait, en quelque sorte, le bras armé et furieusement vengeur de la justice (où juste une nana qu'il ne faut surtout pas emmerder), a toujours tout pour nous enthousiasmer un minimum, autant parce que les séries B musclées et féminines ne sont pas monnaie courante (et quasiment toutes condamnées aux plateformes de streaming), mais surtout parce que l'éternelle Selene n'a décemment pas à justifier son statut d'héroïne capable de proprement botter des culs - c'est, indiscutablement, une Queen.

Mais il faut admettre que la belle Kate a cette fois une mission un peu trop complexe à relever face à elle : rendre un tant soit peu plaisant à suivre Canary Black, estampillé dernier long-métrage du frenchy Pierre Morel (mais aussi l'une des dernières apparitions à l'écran de feu l'excellent Ray Stevenson, qui nous a quitté il y a quelques moins maintenant), dont le rappel incessant depuis quinze ans qu'il est le réalisateur de Taken, démontre sans trop grande prose qu'il n'a jamais été capable de faire mieux qu'un simple bis plutôt bien troussé (on ne reviendra pas sur l'affreux Freelance avec John Cena et Alison Brie, dégainé - coïncidence - il y a quasiment un an jour pour jour sur Prime Vidéo).

Copyright Anton

On ne pourra pas reprocher à la comédienne de donner viscéralement de sa personne pour que la balade soit des moins douloureuse, elle dont le jeu sans fioritures aussi bien que les aptitudes physiques solides sont continuellement sapées autant par une caméra totalement aux fraises (des cadrages amorphes qui saccagent par la même occasion, toute idée d'une tension un poil palpable), que par une action pachydermique (course-poursuite sous-Prozac, chorégraphies génériques as hell,...) et même une intrigue familière et superficielle, louchant sensiblement sur tous les tropes du genre sans jamais chercher à leur apporter une once de personnalité, tout comme ses personnages - taillés à la serpe.

Sous-Mission : Impossible sauce Taken cloué aux basques d'une cousine d'Isla Frost bossant pour la CIA, vite désavouée pour haute trahison parce qu'elle cherche à sauver son empoté de mari des griffes de méchants terroristes qui l'ont kidnappé, en volant un fichier/mallware top secret et dangereux qui porte le nom du film (pourquoi s'emmerder ?); Canary Black, qui a le bon ton de ne pas trop éterniser les débats (à peine une heure et demie assez rythmée), a même l'audace de se prétendre comme le premier opus d'une wannabe franchise, avec son final (un peu trop) ouvert.
On t'aime Kate, mais notre amour à ses limites...


Jonathan Chevrier
 





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