[CRITIQUE] : Johnny English Contre-Attaque

Réalisateur : David Kerr
Acteurs : Rowan Atkinson, Emma Thompson, Olga Kurylenko, Ben Miller, Jack Lacy, ...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Comédie, Espionnage
Nationalité : Britannique
Durée : 1h29min

Synopsis :
Cette nouvelle aventure démarre lorsqu’une cyber-attaque révèle l’identité de tous les agents britanniques sous couverture. Johnny English devient alors le dernier espoir des services secrets. Rappelé de sa retraite, il plonge tête la première dans sa mission : découvrir qui est le génie du piratage qui se cache derrière ces attaques. Avec ses méthodes obsolètes Johnny English doit relever les défis de la technologie moderne pour assurer la réussite de sa mission.



Critique :

Totalement voué aux facéties géniales d'un Rowan Atkinson au sommet de sa forme, #JohnnyEnglish3, totalement conscient du divertissement simpliste et old school qu'il incarne, comporte suffisamment de gags hilarants pour séduire. La belle séance légère du moment (@CookieTime_LE) pic.twitter.com/6sb5HL7Xh9

— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 13 octobre 2018

 
Le nom de Rowan Atkinson ne vous dit peut-être rien, tellement il s’est fondu dans le rôle qui l’a rendu célèbre : Mr Bean. D’abord en mini-sketch, le personnage finit au cinéma dans Bean en 1997 et Les Vacances de Mr Bean 10 ans après. Ce rôle lui colle si bien à la peau qu’on ne le voit pas faire autre chose. Pourtant, en 2003 le scénariste Neil Purvis lui donne l’occasion de se plonger dans un autre rôle comique qui lui collera à la peau également avec Johnny English réalisé par Peter Howitt. Ce James Bond maladroit fait rire le public, aidé par le talent inné de son acteur principal. Une suite beaucoup moins bien voit le jour en 2011 avec Johnny English le retour. Sept ans après, Johnny revient sur le devant de la scène, pour notre plus grand plaisir de revoir Rowan Atkinson sur grand écran.

Alors que tous les agents secrets sont démasqués à cause d’un hack d’envergure, le MI7 va chercher d’ancien agent pour retrouver le coupable et le neutraliser. Ils font donc appel à leur plus ancien agent, Johnny English maintenant enseignant. Ceci est un beau prétexte (vite expédié) pour envoyer English au cœur d’une mission technologique qui le dépasse complètement.
Johnny English Contre Attaque joue beaucoup sur le vieillissement de son acteur et le fait qu’il soit totalement dépassé pour un plus jeune public. Le film en profite aussi de parler du danger de la technologie et sa collection de nos données personnelles. Danger si bien caché par la facilité de cliquer et d’avoir tout, tout de suite. Le personnage de Atkinson est de “la vieille école” et se contente d’utiliser les anciens gadgets bien kitsch à la James Bond (bonbon explosif et l’art de se fondre dans la masse), prétexte pour tout une palette de gags visuels. Bien évidemment, il ne faut pas s’attendre à une véritable critique de notre société actuelle et un sous-texte politique poussé.

Les spectateurs vont voir Johnny English 3 pour une bonne tranche de rigolade et pour ça, le film est bien réussi. Le film divulgue petit à petit ses gags visuels, parfois à mourir de rire. Bien que certains soient du déjà vu dans d’excellents films comiques. On pense à la fameuse course poursuite en auto-école (vu aussi dans Y a-t-il un flic pour sauver la reine ?) ou la scène du homard et des gambas au restaurant dans le sud de la France (le plateau de fruit de mer dans Les Vacances de Mr Bean). Le visage de l’acteur si malléable et son expérience du comique fait de chaque séquence avec lui un bon moment de rigolade que vient gâcher les rares moments où il n’apparaît pas. La géniale Emma Thompson voit ici son talent gâché par son personnage lourd et cliché. La dynamique du duo Ben Miller et Rowan Atkinson fonctionne parfaitement (Miller brille par sa présence discrète et donne aux gags une pertinence).

Johnny English Contre Attaque n’est pas le film du siècle, encore moins de l’année mais son côté old school, son acteur principal et ses gags à gogo finiront par vous envoûter. Un film idéal pour se laisser aller et rigoler un bon coup. 


Laura Enjolvy