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[CRITIQUE] : Kingsman : Services Secrets


Réalisateur : Matthew Vaughn
Acteurs : Colin Firth, Taron Egerton, Samuel L. Jackson, Mark Strong, Michael Caine, Mark Hamill, Sofia Boutella,...
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Budget : -
Genre : Action, Espionnage.
Nationalité : Britannique.
Durée : 2h05min.

Synopsis :
KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costumes trois pièces, est à la recherche de sang neuf. Pour recruter leur nouvel agent secret, elle doit faire subir un entrainement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé. L’un d’eux semble être le candidat « imparfaitement idéal » : un jeune homme impertinent de la banlieue londonienne nommé Eggsy. Ces super-espions parviendront-ils à contrer la terrible menace que fait peser sur le monde l’esprit torturé du criminel Richmond Valentine, génie de la technologie?


Critique :

Dire que le nouveau passage derrière la caméra de Matthew Vaughn était attendu est un doux euphémisme, tant le bonhomme s'est évertué depuis le début de son excellente carrière, à se faire autant plaisir qu'à contenter ses fans de plus en plus nombreux à mesure des péloches tournées.

Absent des plateaux depuis 2011 et sa remise en route sur grand écran des aventures des célèbres mutants héroïques via le merveilleux X-Men : Le Commencement, ayant grandement mâché le travail à Bryan Singer pour redonner le lustre cinématographique à Wolverine et sa bande (il était même du script de Days of Future Past), après le piteux troisième opus signé par le tristement célèbre Brett Ratner; le bonhomme est de retour en ce premier trimestre de la chargée année 2015 avec Kingsman : Services Secret, souvent repoussé mais définitivement fin prêt à atteindre les salles obscures mondiales.

Ou une nouvelle adaptation d'un comic book signé Mark Millar, avec qui il s'était déjà associé il y a près de cinq ans maintenant via le déjanté Kick-Ass.


Un bon duo de vainqueur donc, auquel s'ajoute le classieux et so british Colin Firth (dont ses récents choix alterne entre le bon et le très mauvais), le jeune gallois Taron Egerton (préféré à Jack O'Connell et John Boyega), le génial Samuel L. Jackson en super vilain mégalomane, le (beaucoup trop) sous-estimé Mark Strong et l'inestimable Michael Caine, dans un de ses - certainement et malheureusement - derniers rôles.

Du lourd, et le mot et faible.

Porté par un pitch classique et qui n'en dit pas trop - tout autant que ses nombreuses bandes annonces -, cette histoire d'un agent des services secrets britanniques recrutant et formant un jeune garçon pour en faire son protégé, le tout sous forme de pastiche sérieux des aventures du célèbre 007, avait donc tout pour nous allécher même si elle semblait méchamment voguer en mer connue, les anti-Bond au service de sa majesté étant foison au sein du septième art depuis des années (Johnny English et Austin Powers, pour ne citer que).


Kingsman donc ou l'histoire de l’élite du renseignement britannique en costumes trois pièces du même nom, qui est à la recherche de sang neuf pour continuer à protéger le monde comme elle le fait depuis des générations.
Pour recruter leur nouvel agent secret, elle doit faire subir un entrainement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé.

L’un d’eux semble être le candidat « imparfaitement idéal » : un jeune homme impertinent de la banlieue londonienne nommé Eggsy, fils d'un ancien agent mort au combat.
Ces super-espions parviendront-ils à contrer la terrible menace que fait peser sur le monde l’esprit torturé du criminel Richmond Valentine, génie de la technologie ?

Dans ce blockbuster/buddy movie de gentlemans au duo titre improbable mais excellent (le pur espion britannique chargé de former un jeune débrouillard de la banlieue Londonienne), on retrouve tout le sel du cinéma de Vaughn mais également des comics signé Millar, à savoir un ton savoureusement irrévérencieux doublé d'une violence aussi débridée que sans concession, le tout emballé de manière follement énergique et détonante.


Méchamment fun et décomplexé, plus barrée et WTF encore que l'était Kick-Ass, ce qui saute réellement aux yeux et fait de Kingsman une franche réussite, c'est l'amour que porte le cinéaste a reprendre avec respect et malice tous les codes (l'espion obligatoirement anglais, gadgets, entrainements surhumains, super bolides...) et exagérations du film d'espionnage (codes qu'il reprenait déjà plus au moins dans X-Men : Le Commencement), au point de s'imposer aisément comme le digne descendant de Moonraker - auquel il rend d'ailleurs un petit clin d’œil sympa.

Profondément jubilatoire, référencé, drôle avec son humour so british et pince sans rire, riche en rebondissements, en gadgets en tout genre et en scènes d'actions proprement renversantes, et dominé par un méchant cartoonesque et " Steve Job-esque " absolument dément (Samuel L. Jackson, encore une fois parfait quand il est bien dirigé par un metteur en scène de talent), à la manière très peu orthodoxe de conquérir le monde; The Secret Service est un pur moment de cinéma réjouissant, un blockbuster foutrement intelligent et bandant comme on les aime.

Alors certes, Vaughn se perd un peu dans un second acte assez classique et reprenant le passage obligé de la formation classique du héros - et qui aurait mérité qu'on lui taille un peu le bout de gras -, mais il ose tellement tout avec son nouveau long (même le placement de produit le plus awesome qui soit) avec maestria, que l'on ne peut que se laisser emporter par sa douce folie.


Efficace, fou, imprévisible, mené tambour battant, au casting (Colin Firth est né pour jouer les agents et Taron Egerton est une belle et étonnante révélation) et à la réalisation sans fausse note, Kingsman est l'une des premières grosses surprises de l'année ciné de 2015 et un blockbuster qui, tout comme Jupiter Ascending, va sérieusement mettre la pression sur leurs petits concurrents de la saison estivale...


Jonathan Chevrier


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