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[CRITIQUE] : Winter, Spring, Summer or Fall


Réalisatrice : Tiffany Paulsen
Acteurs : Jenna Ortega, Percy Hynes White, Adam Rodriguez, Marisol Nichols,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h37min.

Synopsis :
Deux adolescents se rencontrent et tombent amoureux...




Ne vous méprenez pas, comme tout cinéphile au cœur d'artichaut, nous pouvons concevoir d'être une bonne poire, un public facile, face à une séance qui tente de nous ramener aux heures bénies du genre, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut nous prendre pour une banane - instant Marty McFly/5 fruits et légumes par jour.

Mais Tiffany Paulsen, pour son premier passage derrière la caméra, Winter, Spring, Summer, or Fall aka Hiver, Printemps, Été où Automne, pousse le bouchon encore un peu plus loin que Maurice le poisson rouge (shame on you si tu n'as pas la référence), et vient ajouter une énième pierre indispensable au sous-genre férocement fragile et usé jusqu'à la moelle de la romance adolescente, dont la prévisibilité n'a d'égale que son manque cruel d'envie de faire dérailler une mécanique savamment huilée depuis des lustres.

Courtesy of Republic Pictures

Sorte de melting-pot de références diverses qui nourrit autant la narration que les interactions entre les personnages, vissé sur le premier amour tourmenté vécu par un couple plus où moins attachant (un tandem Jenna Ortega et Percy Hynes White à l'alchimie et au charme, il est vrai, plutôt doux), soit une ado enfant prodige et élève modèle, et un autre pseudo rebele à l'esprit libre et amateur de musique (soupir), dont le va-et-vient sentimentale est aussi irritant que son moralisme dégoulinant (bah oui, l'amour peut changer les gens); il devient vite difficile, malgré des prémisses pas plus faisandées que la moyenne, de donner énormément de crédits à ce teen movie qui cherche à déconstruire les clichés faciles, tout en se complaisant volontairement dedans avec une gourmandise gênante.

Tentative délibérée, calibrée et opportuniste dont tous les tropes se mettent en place avec une prévisibilité et une fainéantise abyssale, le film se fait une bande romantico-surannée passablement divertissante et férocement jetable, du pur cheesy/mielleux tout droit sortie du ventre mou du genre au coeur des années 2000 même si, comme dit plus haut, son duo vedette tente de maintenir les apparences comme il le peut...


Jonathan Chevrier