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[FUCKING SERIES] : That '90's Show : Hello again, Wisconsin !


(Critique - avec spoilers - de la saison 1)


Il était évident que tous ceux ayant un tant soit peu grandit avec la sitcom originale That '70's Show et ses diffusions aléatoires et tardives sur une France 2 en ayant strictement rien à branler de ses spectateurs (comme M6 avec Scrubs), ne pouvaient qu'adorer l'idée qu'une déclinaison actuelle avec le gang original, même si si celle-ci n'existait que dans le seul but de titiller notre nostalgie d'une manière plus où moins outrancière - comme tout bon revival qui se respecte, au fond.
Mais est-ce qu'une série qui taquine furieusement notre nostalgie, qui fait suite à une série qui elle-même jouait déjà gentiment avec la nostalgie de son auditoire, peut-elle être foncièrement mauvaise, même avec un seuil d'objectivité relativement bas ?

Copyright Patrick Wymore/Netflix

La question est vite répondue par cette première salve d'épisodes loin d'être révolutionnaire qui nous ramène avec honnêteté et amour dans un univers chaleureusement familier, nous rappelant au doux souvenir d'une époque pas si lointaine où les teen shows rimaient encore avec qualité.
Sorte de cocktail détonnant même si encore fragile, entre le retour à la maison jouissif avec des personnages que l'on a chérit (chaque fois que l'un d'entre eux est à l'écran, la série est aussi drôle qu'avant), et la présentation de nouveaux n'ayant pas totalement encore fait leur trou (même s'il est evident qu'ils ont déjà suffisamment de conscience de soi et de sérieux sincère pour porter un tel show sans l'appuie des anciens héros), même s'ils ont déjà hérités des mêmes habitudes géniales que leurs aînés/parents (fumer de la weed dans le sous-sol des Forman, faire des conneries et subir les foudres de papy Red), That '90's Show trouve lentement mais sûrement son rythme passé ses deux premiers épisodes façon bal des caméos, en rejouant quelques sonorités connues tout en nous ancrant habilement au coeur des années 90, que ce soit dans son contexte social où ses références à la pop-culture (Friends, Home Alone et même Batman Forever).

Copyright Patrick Wymore/Netflix

Et c'est sans doute ici que ce revival toute sa force : faire un peu de neuf avec beaucoup de vieux en créant une nouvelle dynamique de groupe attachante mais toujours frappée par le même humour slapstick et affûté.
Le show n'a définitivement rien de nouveau et c'est exactement ce qu'on lui demande, lui qui incarne un redémarrage drôle, doux et sain du matériau d'origine pour une nouvelle génération, qui a eu le bon ton d'investir quelques demi-heures bénies sur les inestimables Kurtwood Smith et Debra Jo Rupp, qui n'ont définitivement pas vieilli.
Quand cette cloche de la nostalgie sonne, on  ne lui tourne pas le dos, et on espère juste qu'elle retentira pour une seconde saison.


Jonathan Chevrier
 

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