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[CRITIQUE] : The Man From Toronto


Réalisateur : Patrick Hughes
Avec : Kevin Hart, Woody Harrelson, Kaley Cuoco, Ellen Barkin,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Comédie, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h50min

Synopsis :
Une erreur sur la personne oblige un entrepreneur empoté à collaborer avec un assassin notoire surnommé "l'homme de Toronto", dans le faible espoir de sauver sa peau.



Critique :


Que la filmographie au demeurant sympathique (si on ne l'a regarde que sous certains aspects purement régressifs) de Patrick Hughes en est fait le pape actuel du buddy movie à Hollywood, démontre si besoin était que le cinéma d'action ricain est résolument au plus mal - et la réception glaciale du Ambulance de tonton Bay ne fait que confirmer ce triste diagnostic.
Recyclage totalement volontaire et assumé de la quasi-même recette de son Hitman and Bodyguard, qui avait déjà eu le droit à sa suite/resucée l'été dernier qui essorait déjà péniblement toutes ses qualités, The Man From Toronto, que Netflix a racheté sans trembler à une Sony qui ne voulait clairement pas se fouler à l'exploiter en salles (on parle d'une péloche sur un " homme de Toronto ", qui ne se déroule absolument pas à Toronto mais, contexte pandémique oblige, a entièrement été tourné à Toronto), suit scrupuleusement le sentier douloureux de la comédie d'action passablement ennuyeuse et totalement dépourvue d'action justement, d'humour faisant mouche mais aussi et surtout... de fun.

Copyright Sabrina Lantos/Netflix

Passé un pitch gentiment abracadabrantesque et absurde (suite à un quiproquo totalement improbable, un loser hableur est confondu et doit se faire passer pour un mystérieux assassin hautement qualifié, qui va justement croiser sa route à un moment donné), mettant une nouvelle fois un Kevin Hart en petite forme dans une situation où il doit continuellement sur-jouer pour à la fois vendre l'histoire mais aussi compenser la partition monolithique de son compagnon de jeu (ici Woody Harrelson, en remplacement d'un Jason Statham qui a - très - bien fait de quitter le projet, qui ne sait absolument pas tout du long s'il faut jouer son personnage de manière comique ou menaçante); le film est une descente dans l'ultime couche infernale du Hollywood Hell, ponçant vicieusement un genre qui n'a pourtant pas besoin de grand chose pour être divertissant et fiable.
Les références sont là, regurgitées sans être digérées dans ce qui est un copycat encore moins impressionnant deux voire trois décennies plus tard (des séquences citant directement Rush Hour où même Air Force One), expurgé de toute envie mais surtout de toute alchimie primordiale entre les personnages.

Copyright Sabrina Lantos/Netflix

Écrit avec paresse (zéro enjeu, les protagonistes sont au mieux horripilants, au pire totalement inconsistants et jamais empathiques ni défendables) tout autant qu'il est mis en scène platement par un Hughes qui prend la réalisation comme une corvée mortelle (pas aidé par la photographie terne et insipide de Rob " put*** Annihilation " Hardy), entre des scènes d'action/combats bâclées (sans punch quant elles ne sont pas incohérentes) et montées de façon inintelligible, le tout saupoudré d'un humour potacho-débile qui ne prend jamais vraiment; The Man From Toronto, à peine plaisir coupable pour un samedi soir en quête de séance fragile, se fait le cadavre ambulant de ses illustres modèles et révèle sa philosophie crasse sans le moindre remord : du buddy movie cheap and quick.
Rendez-nous les 80s/90s.


Jonathan Chevrier


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