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[COEURS D♡ARTICHAUTS] : #26. Before We Go

Copyright Radius


Parce que l'overdose des téléfilms de Noël avant même que décembre ne commence, couplé à une envie soudaine de plonger tête la première dans tout ce qui est feel good et régressif, nous a motivé plus que de raison à papoter de cinéma sirupeux et tout plein de guimauve; la Fucking Team vient de créer une nouvelle section : #CoeursdArtichauts, une section ou on parlera évidemment de films/téléfilms romantiques, et de l'amour avec un grand A, dans ce qu'il a de plus beau, facile, kitsch et même parfois un peu tragique.
Parce qu'on a tous besoin d'amour pendant les fêtes (non surtout de chocolat, de bouffe et d'alcool), et même toute l'année, préparez votre mug de chocolat chaud, votre petite (bon grande) assiette de cookies et venez rechauffer vos petits coeurs de cinéphiles fragiles avec nous !


#26. Before We Go de et avec Chris Evans (2014)

Si l'arrivée tonitruante de Chris Evans au sein du MCU aura clairement redonné un second souffle à la carrière chancelante du bonhomme, elle aura autant permit à l'ancienne Torche Humaine qu'il est (sans doute le seul bon casting des deux purges de Tim Story), d'affirmer aussi bien son goût prononcé pour des projets plus intimes voir même très singuliers - les merveilleux Snowpiercer et Mary en tête -; que de passer pour la première fois derrière une caméra avec le tout doux Before We Go en 2014, qui a attendu deux bonnes années avant de débarquer en catimini chez nous, par la case VOD, comme quoi tout Captain America qu'il est, ça ne suffit pas pour gratter un distributeur solide dans l'hexagone...).

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Comédie romantique indépendante et naturaliste jusqu'au bout de la pellicule, pour laquelle il porte la double casquette d'acteur principal/metteur en scène, le film, dont le titre - tout comme le pitch - fait directement référence à la trilogie des Before du trio Linklater/Delpy/Hawke, s'est même gentiment fait charcuté à sa sortie par la critique US.
Un sort méchamment injuste tant ce premier essai est une belle réussite aussi craquante qu'attachante, une petite romcom douce et sucrée prenant pour point de départ deux âmes en peine, Nick et Brooke, coincés à Manhattan lors d'une mouvementée soirée d'hiver; et déroulant sur un tout petit peu moins d'une heure et demie, la naissance complexe et captivante d'une romance impossible, évitant autant les écueils faciles du genre que les fautes de goût maladroites (point de happy-end ici... quoique).
Rodé à la romcom depuis quelques années, Chris Evans signe un premier long surprenant et poétique même si très référencé (Before Sunrise en tête), suivant le schéma convenu des comédies romantiques US - même si avec une originalité rafraichissante - pour mieux offrir à son auditoire une péloche généreuse, séduisante et honnête dans ses intentions d'incarner rien de plus qu'une petite bulle de légèreté, une belle tranche de vie follement empathique tant elle peut parler à chacun d'entre nous.

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Solidement charpentée, merveilleusement interprété par Alice Eve et Chris Evans (surtout lui, touchant en optimiste fragile et musicien talentueux), dont la réalisation appliquée, magnifie un New York moins carte postale qu'à l'accoutumée; Before We Go est une belle surprise, un beau feel good movie - sans l'être réellement - tout autant qu'une jolie romcom.
Un vrai premier film humble et loin d'être prétentieux (dommage qu'Evans n'ait toujours pas cherché à suivre cette lancée), qui aurait mérité un peu plus d'égard aussi bien sur ses terres que dans l'hexagone...


Jonathan Chevrier

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