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[COEURS D♡ARTICHAUTS] : #3. Before Sunset

© 2004 Warner Independent Pictures. All rights reserved

Parce que l'overdose des téléfilms de Noël avant même que décembre ne commence, couplé à une envie soudaine de plonger tête la première dans tout ce qui est feel good et régressif, nous a motivé plus que de raison à papoter de cinéma sirupeux et tout plein de guimauve; la Fucking Team vient de créer une nouvelle section : #CoeursdArtichauts, une section ou on parlera évidemment de films/téléfilms romantiques, et de l'amour avec un grand A, dans ce qu'il a de plus beau, facile, kitsch et même parfois un peu tragique.
Parce qu'on a tous besoin d'amour pendant les fêtes (non surtout de chocolat, de bouffe et d'alcool), et même toute l'année, préparez votre mug de chocolat chaud, votre petite (bon grande) assiette de cookies et venez rechauffer vos petits coeurs de cinéphiles fragiles avec nous !


#3. Before Sunset de Richard Linklater (2004)

Tout commence neuf ans auparavant, dans un train reliant Budapest à Paris.
Elle, c'est Celine, est une étudiante française qui est allée rendre visite à sa grand-mère à Budapest.
Lui, c'est Jesse, un jeune Américain effectuant un périple à travers l'Europe.
Par la force du hasard (ou plutôt, d'un couple allemand plutôt bruyant dans leurs querelles), les deux se recontrent, discutent sans voir le temps passé et au moment ou Jesse doit descendre à Viennes, il arrive à la convaincre de
de passer une nuit avec lui dans la capitale autrichienne.
Au cours de cette nuit, ils apprendront à se connaître et à s'aimer, même si le lendemain matin, ils devront se séparer...

© 2004 Warner Independent Pictures. All rights reserved

Neuf ans plus tard et après quatorze heures de magie, Before Sunset démarre quand les deux héros, désormais fraichement dans la trentaine, se retrouvent à Paris alors que Jesse est venu présenter son nouveau roman. Ils passent l'après-midi ensemble dans des cafés, des parcs et sur les quais de la Seine, retrouvant instantanément leur ancienne complicité. Et comme lors de leur première rencontre, ils ont énormément de choses à se raconter... et à nous raconter également.
Les romances bien construites - ou pas - auxquelles nous arrivons à nous identifier sont souvent légion, surtout pour les cœurs d’artichauts et autres cinéphiles fragiles comme moi, mais des petits bouts de cinéma aussi justes et réalistes comme la trilogie des Before, on peut les compter sur les doigts d'une main furieusement amputée.
Filmé en temps réels dans un Paris des " amoureux " sublimé, Before Sunset de Richard Linklater nous place aux premières loges des retrouvailles de deux amants abimés par la vie, qui n'ont qu'une heure tout au plus, pour s'avouer qu'ils n'ont rien oubliés de leur nuit de rêve neuf ans plus tôt à Vienne, qu'ils s'aiment et, qu'au fond, ils se sont toujours aimés.
Et entre les dialogues riches et fascinants, le cadre idyllique de notre chère capitale, et les regards qui en disent plus que certains mots (jamais la phrase " je t'aime " ne sera prononcé), la magie opère de la plus simple et touchante manière qu'il soit.

© 2004 Warner Independent Pictures. All rights reserved

Car dans cette douce mélodie qui unit Jesse et Celine, c'est la vie elle-même qui est retranscrite dans ce qu'elle a de plus banale, poétique et pure, c'est une histoire, des instants que l'on a tous vécu au moins une fois dans son existence.
Sans grand artifice, avec seulement une caméra et deux acteurs impliqués comme rarement, le cinéaste nous enivre dans sa quête d'un réalisme amoureux tellement authentique qu'ils nous impliquent passionnément jusqu'à l'ultime morceau de sa bobine, qui nous tiraille par la terrible question du : Partira t-il... ou pas ?
Impossible de ne pas se prendre à ce jeu de séduction perdu d'avance pour le spectateur, tout autant qu'il est impossible de ne pas vouloir croire après sa vision, naïvement peut-être, en l'importance de l'amour et en la puissance d'une rencontre fortuite.
Même aujourd'hui, seize ans et une suite plus tard, cette romance nous donne toujours envie de férocement y croire.


Jonathan Chevrier


 

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