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[COEURS D♡ARTICHAUTS] : #2. Bridget Jones’s Diary

© Studio Canal

Parce que l'overdose des téléfilms de Noël avant même que décembre ne commence, couplé à une envie soudaine de plonger tête la première dans tout ce qui est feel good et régressif, nous a motivé plus que de raison à papoter de cinéma sirupeux et tout plein de guimauve; la Fucking Team vient de créer une nouvelle section : #CoeursdArtichauts, une section ou on parlera évidemment de films/téléfilms romantiques, et de l'amour avec un grand A, dans ce qu'il a de plus beau, facile, kitsch et même parfois un peu tragique. Parce qu'on a tous besoin d'amour pendant les fêtes (non surtout de chocolat, de bouffe et d'alcool), et même toute l'année, préparez votre mug de chocolat chaud, votre petite (bon grande) assiette de cookies et venez rechauffer vos petits coeurs de cinéphiles fragiles avec nous !


#2. Le Journal de Bridget Jones de Sharon Maguire (2001)

En 2001, le monde découvre Le Journal de Bridget Jones, adaptation du livre éponyme d’Helen Fielding, par Sharon Maguire. Bridget (Renée Zellweger), 32 ans, célibataire, se retrouve à devoir choisir entre son charmant patron Daniel (Hugh Grant) et Mark (Colin Firth) qu’elle détestait auparavant. Le livre est très fortement inspiré d’Orgueil et Préjugés de Jane Austen, ce que l’auteur a toujours assumé. Il devient presque une relecture moderne de l’histoire, allant jusqu’à donner le même nom au personnage de Darcy, présent dans les deux œuvres. Le film continue sur cette lignée, en attribuant même à Colin Firth le rôle de Darcy – que celui-ci avait déjà interprété dans une adaptation (réussie) du roman de Jane Austen par la BBC.


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Il faut dire que le casting du Journal de Bridget Jones est un sans-faute. Renée Zellweger présente d’emblée un attachement systématique pour le personnage, avec son corps bel et bien curvy et ses adorables joues rondes ; contrastant avec certains films qui n’hésitent pas à présenter une actrice qui taillait du 34 dans le rôle d’un personnage décrit comme portant du 42. Hugh Grant, célèbre bourreau des cœurs, excelle dans un rôle qui paraît sur mesure pour lui et Colin Firth est devenu une icône, le chouchou de ces dames, à la suite de son interprétation tout en sobriété de son personnage fétiche. 


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Le charme du Journal de Bridget Jones réside en sa vision presque crue de la vie d’une jeune femme un peu trop désespérée, portant des culottes géantes et mimant à merveille une interprétation d’All By Myself de Céline Dion, dans son salon, vêtue de son meilleur pyjama. La bande originale n’y est sans doute pas pour rien dans le succès du film puisque les tubes pop s’accordent toujours avec les situations vécues, tout en apportant ce regard décalé sur les situations. La scène dans laquelle Daniel et Mark se battent sur It’s raining men de The Weather Girls est aujourd’hui devenue culte grâce à un joli mélange de joie et d’exutoire. Bridget, d’abord désespérée par son célibat, voyait deux hommes se battre pour ses beaux yeux. De manière générale, le nombre de scènes notables au sein du film est assez évocateur de son succès. On peut attribuer une mention spéciale à celle du repas raté, pendant laquelle Mark Darcy apparaît comme l’homme parfait, Colin Firth étant au summum de son charisme.


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Les dialogues sont succulents, corrosifs, toujours empreints d’une bonne dose d’auto-dérision. Le sexe est, quant à lui, omniprésent dans Le Journal de Bridget Jones. Cette comédie romantique moderne n’hésite pas à aborder le sujet de manière frontale, notamment avec le fameux gag de la culotte géante que porte Bridget mais qui la gêne beaucoup lorsqu’elle se retrouve dans une situation coquine mal calculée. Enfin, Le Journal de Bridget Jones est, à l’image de son titre, le portrait d’une femme en dehors des conventions du genre. Bridget n’a plus 20 ans, Bridget n’est pas toute mince, Bridget rêve du grand amour mais pas que… Les situations qui paraissent aujourd’hui choquantes (on pense aux nombreuses mains aux fesses pas tout à fait consenties et aux remarques déplacées de Daniel) deviennent le symbole des hommes « peu fréquentables ». 


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Le Journal de Bridget Jones est une vision désopilante de la vie d’une jeune trentenaire londonienne au début des années 2000, qui n’hésite plus à courir, en culotte léopard, à la poursuite de son prince charmant.


Manon Franken



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