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[TOUCHE PAS NON PLUS À MES 90ϟs] : #94. Can’t Hardly Wait

© 1998 - Columbia Pictures, Inc.

Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 90's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 90's c'était bien, tout comme les 90's, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, prenez votre ticket magique, votre spray anti-Dinos et la pillule rouge de Morpheus : on se replonge illico dans les années 90 !




#94. Big Party de Harry Elfont et Debra Kaplan (1998)

Les teen movies ont ce petit charme indéniable qui fait qu'ils n'ont pas forcément besoin d'être fondamentalement riche thématiquement, pour emporter l'adhésion et même férocement marqué les mémoires de leurs spectateurs, souvent - et c'est totalement logique - juveniles.
Juste ont-ils besoin de personnages un tant soit peu attachants, d'une histoire - souvent mâtiné d'alcool et de soirées - qui tient sensiblement la route, et le tout avec une pointe d'humour et de romance... Comme Can't Hardly Wait aka Big Party par chez nous, petite sucrerie gentiment régressive, sur une soirée mémorable pour les terminales d'un lycée US comme les autres, la veille de la remise des diplômes.

© 1998 - Columbia Pictures, Inc.

Campus movie chorale au décor quasi-unique - une maison - qui évite soigneusement la vulgarité (rare pour être notifié), le film se fixe sur une poignée d'ados à un moment fatidique : Kenny Fisher qui veut enfin conclure avec une fille er renoue accidentellement avec son ancienne amie Denise Fleming; William Lichtner, nerd victimisé par les élèves les plus populaires, qui va tout faire pour se venger du charismatico-abruti Mike Dexter, qui vient de larguer la populaire - et sublime - Amanda Beckett, qui n'en peut plus de son statut de reine du lycée, et qui est le fantasme absolue du romantique Preston Meyer, amoureux d'elle depuis le premier regard.
Tout un programme, pour une soirée riche en rebondissements et en redistribution des cartes, ou les statuts scolaires sont mélangés à mesure que les âmes se libèrent et que l'alcool coule à flot.
Regard pittoresque sur les conflits et tics intemporels qui définissent aussi bien l'époque (la légèreté pop des 90's) que l'insouciance d'une génération, en passe de négocier avec les dures lois de la vie d'adulte.
Et si toutes ses histoires ne sont pas toutes logées à la même enseigne et n'invoque pas tous le même intérêt, celles concernant le touchant William (Charlie Korsmo, aka le rejeton capricieux de Peter Pan dans Hook), qui goûte l'espace de quelques heures, à la popularité, ou encore l'amoureux transi (et un brin obsessionnel) Preston Meyers (Ethan Embry, attachant en éternel romantique qui croit férocement au destin) qui est raide dingue de Jennifer Love Hewitt (on le comprend), tirent clairement leur épingle du jeu et emportent aisément l'adhésion.

© 1998 - Columbia Pictures, Inc.

L'âge adulte ayant perdu sa noblesse et sa terreur, la notion de quitter l'enfance invoque une douce et tendre nostalgie, et c'est dans cette brèche certes peu originale mais toujours aussi captivante, que s'engouffre Can't Hardly Wait, Jonglant avec justesse avec pas moins d'une douzaine de personnages tous différents les uns des autres, et porté par un sentiment de fraîcheur, un humour malin (qui tire habilement parti de toutes ses rebondissement scénaristiques) et un esprit romantique engageants.
Il en faut peu pour être heureux à la vision d'un teen movie, alors quand tous les éléments sont au rendez-vous...


Jonathan Chevrier

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