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[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #79. Wheels on Meals (Kuai Can Che)

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Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !



#79. Soif de Justice de Sammo Hung (1984)

Passé la rudesse de ses débuts, entre combats secs, violence calibrée et ton volontairement old school, le virage des 80's pour la carrière de Jackie Chan, dont le star power devenait immense, lui a permis de coller son aura sur des projets bien plus populaires mais surtout en pleine cohésion avec leur époque, comme Wheels on Meals qui d'une certaine manière, pourrait bien être l'une des pierres fondatrices sur pellicule, du mélange d'action et de slapstick comedy qui deviendra par la suite, et surtout dès le milieu des 90's, la marque de fabrique number one de Chan à son arrivée sur le territoire américain.


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Petite pépite du genre tourné par son poto Sammo Hung, mais surtout regroupant pour la troisième fois - après Winners and Sinners et Project A - le trio magique Chan/Hung/Yuen Biao (tous amis mais surtout tous élèves de la même école de kung-fu), tellement célèbres que le film ne pourra même pas être tourné en Chine et devra se délocaliser, malgré la barrière de la langue, en Espagne - mais pas que -, le film transpire la camaderie géniale et sincère qui unissaient les trois Lucky Stars (l'introduction démontre sans forcer cette incroyable symbiose), mais surtout une idée simpliste et entraînante de ce qu'était pleinement le pur divertissement familial ses 80's.
On y suit l'histoire de deux cousins, David et Thomas, qui gère un food truck dans la ville de Barcelone.
Tous les deux formés aux arts martiaux, ils ont réussi à trouver une routine unique et implacable : pendant que David prépare les repas, Thomas les livre sur une planche à roulettes (d'où le titre VO, littéralement " Repas sur Roues ").
Aléas de la vie oblige, ils vont être aux prises, aux côtés de leur ami détective Moby, à un playboy et ses nombreux hommes de mains, convoitant la beauté d'une héritière qu'ils ont rencontré par pur hasard un soir, Sylvia (sublime Lola Forner).
Pas besoin d'en avoir plus pour le spectateur ou même d'en écrire plus pour Hung, qui focalise toute son attention sur ses personnages - tous attachants -, Soif de Justice en VF (quitte à donner un titre pourri, Faim aurait été plus juste) est de ses bandes légères qui se savoure même sans ses (petites) lourdeurs, véhicule pour des chorégraphies dingues jouissant de la belle architecture et des beaux paysages européens - à la lisière du pur film touristique - pour laisser ses héros y virevolter avec habileté, tant ils semblent pouvoir s'adapter à tous les pays aussi bien moralement que physiquement.


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À la frontière entre le Mo Lei Tau avec de l'empoignade qui dépote (notamment avec le puissant Benny "The Jet" Urquidez et sa gueule caverneuse, dans un affrontement final anthologique), et du divertissement familial universel à l'humour profondément burlesque (tout ne fait pas toujours mouche, mais on reste client), à l'action aussi fluide que son rythme est enchanteur, Wheels on Meals est l'un des tout meilleurs Chan des 80's.


Jonathan Chevrier

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