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[CRITIQUE] : La Famille Addams


Réalisateurs : Conrad Vernon et Greg Tiernan
Avec les voix françaises de : Kev Adams, Mélanie Bernier, Alessandra Sublet, ...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Animation, Famille
Nationalité : Américain.
Durée : 1h27min

Synopsis :
Les nouvelles aventures de la Famille Addams.



Critique :


D’abord une bande dessinée crée par Charles Addams en 1930 et publiée dans le New Yorker, la famille la plus gothique d’Amérique a vite eu des adaptations en série et surtout au cinéma, deux films réalisés par Barry Sonnenfeld. Depuis 2010, une nouvelle adaptation, en animation cette fois était prévue. Plusieurs noms se sont succédés, dont celui de Tim Burton. Mais le projet finit dans les mains du studio Cinesite, avec un scénario écrit par Pamela Pettler et Matt Lieberman, réalisé par Conrad Vernon et Greg Tiernan. La Famille Addams nous revient donc en décembre, noircir joyeusement nos fêtes de fin d’année.
Le choix de l’animation semblait prometteuse. Elle permet une plus grande liberté, plus de folie, ce qui sied évidemment à cette famille pas comme les autres, à l’aspect gothique et kitch à souhait. Pourtant, une déception se pointe quand on voit l’animation, en image de synthèse, très lisse surtout quand on sait que le stop-motion et un aspect dessin plus macabre était en jeu quand Tim Burton était investi dans le projet. L’identité visuelle est là, l’atmosphère burlesque aussi, mais on regrette un cruel manque d’ambition de ce côté-ci.
La Famille Addams regorge de bonnes idées visuelles et nous en donne à cœur joie. Que ce soit l’arrivée du fameux thème principal, l’esprit de la maison grognon avant de prendre son café du matin, le rythme est endiablé, à l’instar de ses personnages. Le film grouille de petite bête, d'explosion, de danse, de chanson, il est impossible de s’ennuyer.


Morticia et Gomez se marient, pour le meilleur et surtout le pire, au milieu d’une foule en colère et sont chassés de chez eux. Morticia rêve d’un endroit caché de tous pour vivre heureux et pouvoir élever leurs futur enfants. Son vœu est exaucé dans le New Jersey, un ancien asile hanté, avec un serviteur en prime, qui ressemble étrangement au monstre de Frankenstein. Treize ans passent, deux enfants plus tard, la famille Addams au complet va être de nouveau réunie pour célébrer la Mazurka de Pugsley, leur fils cadet (sorte de Bar Mitzvah mais le but ici est de savoir danser avec des épées tranchantes). Un énorme problème va se poser cependant : Margaux Needler, une décoratrice d’intérieur possédant sa propre émission de télévision a créé une ville entière “Assimilation”. Sa construction a enlevé la brume autour du manoir Addams, le révélant au dessus de la colline de la ville, sombre et menaçant, alors que tout est rose et brillant. Morticia s’inquiète que la ville est une mauvaise influence sur sa fille aînée, Mercredi, qui la rendrait radieuse, alors que Margaux, elle, s'inquiète du fait que cette maison trop gothique à son goût ruine ses plans. Vous l’aurez compris, il est question d’acceptation de la différence, d’une critique de l’uniformité d’une classe moyenne américaine, parquée dans des maisons mitoyennes identiques, où rien ne doit dépasser. Même si le film est clairement dédié à un public plus jeune, on peut regretter la façon trop didactique dont est écrite cette critique de la société car les personnages n’ont pas le temps d’être exploiter au maximum. Pourtant c’est ce qui fait la force de cette famille, tous ces caractères différents. Hormis Morticia et Mercredi, car le film creuse un peu plus leur relation, les personnages servent ne sont que des prétextes à des gags au lieu de servir plus profondément le récit.


Malgré ses défauts, sûrement inhérent à la longue pré-production et aux nombreux changements, nous passons un bon moment devant La Famille Addams. Parce que le design des personnages est un hommage aux dessins de Charles Addams, parce que le rythme est endiablé, parce que le plaisir de se plonger dans cet univers macabre et kitch est toujours d’actualité, même en plein mois de décembre.


Laura Enjolvy 

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