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[GUINNESS, CORK ET CINE] #8 : Le Final


#8. FINAL
 

L’Irlande me suit décidément partout. Cela fait maintenant presque quatre mois que je suis définitivement rentrée en France ; et pourtant mon année cinématographique irlandaise continue de trouver des échos en moi. Ma première séance à Paris fut Midsommar d’Ari Aster, où j'ai été surprise par la présence de Jack Reynor dans un des rôles principaux. Cet acteur Americano-Irlandais a en effet joué dans Sing Street, un film musical qui a connu un énorme succès en Irlande, et dans d’autres films irlandais. Nous en avions parlé lorsque j’avais interrogé mes amis irlandais sur ce qui faisait, selon eux, la culture cinéma de leur pays. La présence familière de Jack Reynor a été réconfortante dans ce film complètement déstabilisant, et montre à quel point les acteurs irlandais ont fait leurs preuves à l’international.
Je me suis donc demandé ce qu’il restait, ce que je retenais de mon année en Irlande, et de ce petit cycle d’articles qui m’a bien occupée pendant cette année pluvieuse (oui, je verse dans les clichés). Une sorte de bilan pour avancer, car cette rubrique est forcément vouée à être changée, étant maintenant rentrée dans ma vie parisienne plus banale.


La façon irlandaise de voir des films et plus spécifiquement d’aller au cinéma m’a marquée dès mon arrivée à Cork. Aller à une séance de cinéma ne se fait pas que pour voir un film ; il s’agit le plus souvent d’un rendez-vous entre amis, accompagnés d’un festin de sucreries et autres boissons. La salle est donc logiquement plus bruyante qu’en France, au moins au début du film. Ensuite, les spectateurs réagissent de manière beaucoup plus exubérante qu’en France au film : interjections, soupirs, rires, on vit le film de manière collective. Quand au début de l’année ma compréhension des films en anglais sans sous-titres laissait à désirer, je savais quand rire ou quand pleurer grâce à la salle. Trop bien pour vos capacités d’anglais à l’oral !
J’ai eu également l’occasion d’aller voir plusieurs films dans le cadre de festivals, de compétitions. C’était la première fois que j’assistais à ce genre d’évènements, et leur ampleur pour une petite (relativement) ville comme Cork m’a agréablement surprise. Rencontrer les réalisateurs, d’autres passionnés de cinéma, pouvoir poser des questions… autant d’interactions qui créent un rapport particulier à une œuvre. J’ai pu voir des films dans des lieux insolites, comme des églises, sur des poufs, dans des pubs, dans des amphis déserts…


En somme, cette année a développé mon goût pour le cinéma, et surtout pour le fait de voir des films dans des lieux, des circonstances, des ambiances, avec des personnes, particuliers. Je n’en ai que plus d’envie, plus de curiosité, pour la découverte de films, d’autant plus à Paris. Il n’y a pas que le film en soi à apprécier et à analyser : tout ce qu’il y a autour, tout ce qui rend une expérience cinématographique intéressante est passionnant.
C’est pourquoi cette rubrique est vouée à changer de nom, mais pas de visée : ce sera toujours une appréciation subjective et personnelle de mon expérience cinématographique, plus particulièrement dans le cinéma de genre. J’ai hâte de continuer à explorer dans ces articles !

Pour finir, parce qu’on aime les listes, top 5 de mes expériences ciné à Cork :

  • · Voir Climax de Gaspar Noé dans une ancienne église (Triskel Christchurch)
  • · Voir Colette et La Favorite en avant-première dans le plus vieux théâtre de la ville (Everyman Theater)
  • · Voir Supergrave avachie dans un fauteuil, une bière à la main (au Kino)
  • · Le ciné-karaoké Grease dans un amphi avec les associations de la fac (University College Cork)
  • · Voir le film La Douleur et rencontrer son réalisateur Emmanuel Finkiel après la séance, pour un échange riche sur le travail d’adaptation fait dans son film.


Dernière bise irlandaise,
Léa

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