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[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #46. Semaine du 28 avril au 4 mai 2019



Chaque semaine je fais — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une programmation cinématographique autour de trois œuvres.




Semaine du 28 Avril au 4 Mai.



Dimanche 28 Avril. 

Les Vestiges du Jour de James Ivory sur Arte.

Un Américain, Lewis, vient d’acheter la riche et vaste demeure de Darlington Hall. A peine installé, il prie James Stevens, majordome dans la maison depuis plus de trente ans, de prendre des vacances. Stevens décide d’en profiter pour rendre visite à madame Benn, qu’il connut et aima sans jamais le lui avouer, lorsqu’elle n’était encore que miss Sarah Kenton et œuvrait comme gouvernante à Darlington Hall. Pendant le trajet, Stevens se souvient. Il revoit son maître, lord Darlington, un inépuisable partisan du rapprochement entre l’Allemagne nazie et l’Angleterre, éprouvant encore l’espèce de fidélité qui le liait à cet homme controversé…

Récemment oscarisé pour son adaptation de Call Me By Your Name, James Ivory n’est pas qu’un scénariste — talentueux —, mais également un réalisateur d’un raffinement certain. Comme souvent chez Ivory, Les Vestiges du Jour est la mise en image d’un roman de Kazuo Ishiguro, le cinéaste puise dans cette œuvre un puissant film sur les regrets. Figurant dans les sommets — voir le sommet, de la carrière d’Ivory, le long-métrage est d’une précision d’orfèvre, subtilité des sentiments et des intrigues qui s’entremêlent; description d’une époque révolue, captation d’une passion sourde tout autant que chronique d’un quotidien. Les Vestiges du Jour donne à Anthony Hopkins l’une de ses plus merveilleuses partitions et à Emma Thompson l’une de ses interprétations les plus précieuses de justesse.



Mardi 30 Avril. 

Les Croods de Chris Sanders & Kirk DeMicco sur TFX.
 
Lorsque la caverne où ils vivent depuis toujours est détruite, les Croods se retrouvent obligés d’entreprendre leur premier grand voyage en famille. Entre conflits générationnels et bouleversements sismiques, ils vont découvrir un nouveau monde fascinant, rempli de créatures fantastiques, et un futur au-delà de tout ce qu’ils avaient imaginé. Les Croods prennent rapidement conscience que s’ils n’évoluent pas… ils appartiendront à l’Histoire.


Réalisés par Chris Sanders au CV plus qu’impressionnant (La Belle et la Bête, Aladdin, Le Roi Lion, Mulan ou encore Dragons) et Kirk DeMicco (scénariste sur Exalibur, l’Épée magique), Les Croods est une nouvelle réussite pour Dreamworks. Il faut dire que Sanders s’inscrit dans les grands noms de l’animation, et il le démontre encore une fois sur ce film. En effet, il parvient avec dextérité à offrir un long-métrage au rythme impeccable, usant des registres les plus burlesques à l’émotion la plus délicate. Véritable épopée aux accents romanesque qui ne se prive pas de faire naître des parallèles avec notre époque, Les Croods est surtout une incroyable aventure visuelle qui ne provoque chez le spectateur qu’un émerveillement quasi enfantin qui forcément réchauffe le cœur.



Jeudi 2 Mai. 

X-Men de Bryan Singer sur Cstar.

1944, dans un camp de concentration. Séparé par la force de ses parents, le jeune Erik Magnus Lehnsherr se découvre d’étranges pouvoirs sous le coup de la colère, il peut contrôler les métaux. Des années après, l’existence des mutants est reconnue, mais provoque toujours un vif émoi au sein de la population. Puissant télépathe, le professeur Charles Xavier dirige une école destinée à recueillir ces êtres, souvent rejetés par les humains, et accueille un nouveau venu solitaire au passé mystérieux : Logan — ou Wolverine. En compagnie de Cyclope, Tornade et Jean Grey, les deux hommes forment les X-Men et vont affronter les sombres mutants ralliés à la cause de Erik Lehnsherr/Magnéto, en guerre contre l’humanité.

Nous sommes en 2000 et le Marvel Cinematic Universe n’existe pas encore, en dehors de quelques adaptations — majoritairement peu convaincantes, le genre du superhéros n’est vraiment pas tendance. Puis vient X-Men, un renversement total dont on oublie trop souvent l’importance, car oui, le film de Bryan Singer est le premier à avoir pris avec sérieux son matériau d’origine afin d’y puiser un fort propos politique. En effet, ce premier film derrière son spectacle grand public, X-Men est une ode à la différence. Mais, loin de se vouloir utopique, X-Men dresse des personnages complexes qu’on ne peut réduire à la simple catégorisation gentil et méchant. Alors qu’aujourd’hui Disney aime a lisser ses personnages tout autant que ses enjeux, X-Men en était l’antithèse parfaite.



Thibaut Ciavarella 

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