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[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #37. Semaine du 24 février au 2 mars 2019




Chaque semaine je fais — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une programmation cinématographique autour de trois œuvres.



Semaine du 24 Février au 2 Mars



Dimanche 24 Février. 
Impitoyable de Clint Eastwood sur Arte.

Kansas 1880. William Munny, redoutable hors-la-loi reconverti dans l’élevage va, à la demande d’un jeune tueur, reprendre du service pour venger une prostituée défigurée par un cow-boy sadique. 

Au rayon des chefs-d’œuvre Eastwoodien, Impitoyable occupe la première place. Dans ce western crépusculaire, l’acteur/réalisateur s’autopsie lui-même (comme par la suite dans Gran Torino et le récent La Mule), mais également un genre qui a l’a couronné star. S’il convoque l’esprit de Sergio Leone et Don Siegel, Impitoyable se déploie comme un film ultime, certains le considérant comme le plus grand western, peut-être parce qu’ici Eastwood déconstruit les formes du genre pour mieux le faire renaître. Au travers de sa pellicule, il signe un long-métrage troublant, floutant les contours de ses personnages, il oscille entre les instants suspendus où le silence plane et les déferlements de violence. Une oeuvre totale, radicale, indétrônable ? En tout cas jusqu’à aujourd’hui Eastwood n’a jamais fait mieux.



Mardi 26 Février. 
Là-Haut de Pete Docter & Bob Peterson sur W9.

Carl Fredricksen, vendeur de ballons de 78 ans, réalise enfin le rêve de sa vie. Son désir de vivre une grande aventure le pousse à attacher des milliers de ballons à sa maison pour s’envoler vers les régions sauvages de l’Amérique du Sud. Mais il s’aperçoit trop tard de la présence de Russell, un jeune explorateur de 8 ans un peu trop optimiste…

Il suffit de 5 minutes pour que Là-Haut nous fasse écraser la première larme. Voilà donc ou réside la puissance de ce nouveau long-métrage d’animation Pixar, l’émotion, palpable a chaque instant. Déployant un récit aux accents de grande aventure, Pete Docter et Bob Peterson parviennent a magnifiquement jongler avec leurs publics. L’enfant s’émerveille a chaque minute des féeries animés, l’adulte renoue avec son passé et voit pourtant en Carl Fredricksen le portrait du temps qui passe, celui qui s’échappe, arrache les êtres aimés. Là-Haut vient donc se nicher dans les nuages de la compagnie crée par Steve Jobs, parvenant a cette bulle merveilleusement intelligente, indéniablement bouleversante.




Jeudi 28 Fevrier. 
True Lies de James Cameron sur TF1SeriesFilms.

Harry Tasker a une double vie : il est un agent secret travaillant pour la Omega Section —The Last Line of Defense du gouvernement des États-Unis ; mais pour sa famille, il est un banal représentant en informatique, constamment en déplacements professionnels. Sa femme Helen, secrétaire juridique, lasse de ses absences répétées et de sa vie morne, se laisse embobiner par un petit escroc et imposteur…

Entre deux mastodontes du cinéma, Terminator 2 et Titanic, James Cameron se fait un petit plaisir avec True Lies. Ce remake d’un film français de Claude Zidi (La Totale !) est un étonnement sans nom. Le seul véritable problème de ce long-métrage c’est James Cameron, non pas qu’il soit mauvais; mais le bonhomme a tellement marqué les esprits avec des oeuvres à l’audace folle que True Lies apparaît comme un vilain petit canard dans sa filmographie — avec Piranha 2 hein. Pourtant True Lies est juste une tuerie d’action. Un vrai shoote d’adrénaline, du spectaculaire à outrance, un Arnold Schwarzenegger au sommet de son art (peut-être même son dernier très grand film). Au milieu de tout cela, un humour dévastateur bombardé par des punchlines délicieuses, bref un pur moment de divertissement comme on n’en fait plus.


Thibaut Ciavarella 

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