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[CRITIQUE] : Overlord


Réalisateur : Julius Avery
Acteurs : Jovan Adepo, Wyatt Russell, Pilou Asbaek, Mathilde Ollivier,...
Distributeur : Paramount Pictures France
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur, Action, Guerre.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h50min.

Synopsis :
À la veille du débarquement, un groupe de parachutistes est largué en France occupée. Alors qu’ils luttent pour accomplir ce qui ressemble à une mission impossible, ils tombent sur un laboratoire secret dans lequel sont menées des expériences surnaturelles, aussi étranges que terrifiantes.



Critique :

Sur le papier, Overlord avait tout pour satisfaire le spectateur amateur de bisserie totalement assumée ; de la guerre sanglante en plein D-Day, une France sous occupation, des bidasses devant accomplir une mission impossible, du nazis furieux, du zombie bien crados sortant d'un laboratoire creapy, le tout saupoudré d'un zeste de surnaturel, avec la figure tutélaire de J.J. Abrams à la production.
Bref, du bon B movie outrancier à forte tendance Z, entre expérimentations folles, du gore qui tâche et un vrai penchant pour l'irrévérence, qui nous faisait envie même avec la présence du peu chevronné Julius Avery derrière la caméra (le mitigé Son of A Gun).


A l'écran en revanche, loin de ressembler à un rejeton dégénéré et jouissif de Planète Terreur et Iron Sky, la péloche s'apparente un poil plus à une expérience mutante maladroite qui prend vraiment, vraiment son temps pour balancer la sauce.
Laborieux film de guerre façon jeux-vidéo foutraque qui prend gentiment son temps pour installer autant ses enjeux (déjantés mais maigres), son cadre (limité, mais cela n'est pas vraiment un défaut majeur) que ses personnages (stéréotypés à mort), globalement interprétés avec prestance (Pilou Asbaek est énorme, Jovan Adepo est convaincant et le fils de tonton Kurt Russell, Wyatt, est génial en mode " joue la comme papa "), et dont l'atmosphère est sombre mais jamais vraiment angoissante ni immersive, Overlord, malgré quelques dialogues régressifs qui font mouche, ne rappelle que sporadiquement aux bons souvenirs des films horrifiques décomplexés et volontairement simplistes des 80's/90's, avec une ultime bobine généreuse et profondément grindhouse où l'on défouraille du super soldats bien dégueux (les maquillages sont brillants), avec une pluie de bastos dans le buffet.


Petit B movie naïf qui se rêve pulp et rageur mais qui ne s'en donne que trop tard les moyens (références appuyées mais sympathiques à la clé), le film de Julius Avery, esthétiquement irréprochable - les SFX signés ILM sont brillants - mais coincé le cul entre deux chaises (celle du divertissement d'horreur pure et celui du mélange des genres maladroits) et bien trop long pour capter l'intérêt avec énergie, est loin du joli petit moment fun et fou espéré tout autant qu'il se laisse gentiment regardé.
Du vrai et pur cinéma bis dans un sens.


Jonathan Chevrier

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