Breaking News

[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #13. Semaine du 9 au 15 septembre



Chaque semaine je fais — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une programmation cinématographique autour de trois œuvres.



Semaine du 9 Septembre au 15 Septembre


Dimanche 9 Septembre.  
Le Magnifique de Philippe de Broca sur Arte.

Un agent du FBI trouve la mort au Mexique, Bob Saint-Clare, célèbre agent secret est chargé de résoudre cette énigme. Sur place, il échappe aux agents des services secrets albanais et savoure sa victoire dans les bras d’une sublime femme. Tout cela émane de l’imagination d’un écrivain qui tente d’achever le dernier épisode des extraordinaires aventures du héros qu’il a créé.


Philippe De Broca tire d’un scénario astucieux une comédie jubilatoire jouant de son double nature : fiction/réalité. Le récit d’espionnage devient dès lors l’occasion pour le cinéaste d’user et abuser des codes du genre et ainsi s’offrir une parodie désopilante tournant — un brin — en ridicule les James Bond tout en s'autorisant une bonne dose d’aventure. Quant à la seconde partie du récit, elle évoque les affres de la création et une imagination frustrée par cette écriture mécanique n’étant devenues qu’un gagne-pain. Au milieu de ce resplendissant bordel, Jean-Paul Belmondo, forcément magnifique dans ce double emploi lui permettant de jouer de sa propre image.



Mardi 11 Septembre.
Jackie Brown de Quentin Tarantino sur Franceô.


Jackie Brown est une hôtesse de l’air qui arrondit ses fins de mois en convoyant de l’argent pour le compte d’un trafiquant d’armes. Un jour, un agent fédéral et un policier de Los Angeles l’arrêtent, ils comptent sur elle pour faire tomber ce trafic.

Je dois confesser que je ne suis pas un grand fan du cinéma de Tarantino. Pour tout dire j’aime trois films dans sa filmographie, Inglourious Basterds, Pulp Fiction et Jackie Brown. Mais quand je dis que j’aime Jackie Brown, c’est que tout simplement je le considère comme son chef d’œuvre. Il faut dire que le film marque une rupture dans la carrière du cinéaste qui délaisse l’action, épure sa mise en scène afin de mettre en avant ses personnages. Grâce à son art du dialogue, il nous impose peu à peu ses protagonistes avant de faire jaillir toute la violence du récit. Aussi bien comédie noire que portrait social, Jackie Brown est également une histoire de renaissance artistique pour Pam Grier icône de la blackploitation.



Jeudi 13 Septembre.
Spotlight de Tom McCarthy sur France3.

2001. Le Boston Globe connaît des difficultés financières. Le rédacteur en chef, Marty Baron charge une équipe de journaliste d’investigation d’enquêter sur plusieurs prêtres accusés d’abus sexuels d’enfants afin de prouver leur culpabilité, mais aussi le silence de leur supérieur ayant tenter d’étouffé l’affaire.

Oscar du meilleur film en 2015 — même si Mad Max Fury Road l’aurait largement mérité — Spotlight est un film d’enquête journalistique classique dans sa forme. Il faut dire que Tom McCarthy n’a pas la virtuosité d’un Spielberg sur son récent Pentagon Papers signé par le scénariste de Spotlight. Dès lors, la force du film se trouve dans son récit et l’écriture du long-métrage. D’une belle subtilité, la plume de Josh Singer évite l’écueil du larmoyant pour afficher une certaine pudeur. Dans le même temps, le scénariste respecte scrupuleusement les codes du genre, salles d’archives, coups de téléphone et réunions avec des journalistes ayant le sens du devoir. Au travers de cette quête de vérité et justice, ces journalistes sont pourtant au crépuscule d’un monde, celui ou le papier régner en maître, ou les fakenews remettant en cause les faits n’exister pas.


Thibaut Ciavarella

Aucun commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.