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[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #8. Semaine du 5 août au 11 août



Chaque semaine je fais — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une programmation cinématographique autour de trois œuvres.



Semaine du 5 Aout au 11 Aout


 Dimanche 5 Aout.
Le Secret de Brokeback Mountain de Ang Lee sur Arte.

En 1963, deux jeunes cow-boys, Jack et Ennis, gardent ensemble un troupeau de moutons à Brokeback Moutain. Dans cette nature sauvage, leur complicité va laisser place à une attirance, mais la fin de la transhumance marque la fin de cette idylle. Chacun retourne à sa vie, quatre ans plus tard, un seul regard suffit pour ranimer les sentiments nés à Brokeback Moutain.

Dans la filmographie d’Ang Lee, Le Secret de Brokeback Mountain trouve une place spéciale. Il faut dire que le cinéaste offre une mise en scène des plus subtiles, il s’efface, car pour exister cette histoire n’a pas besoin de mouvement de caméra élaborée, mais juste de parvenir a capter l’émotion inhérent au récit. Cet effacement devient alors la force du long-métrage qui laisse toute la place nécessaire à Jack Gyllenhaal et -le regretté- Heath Ledger. On a souvent catalogué Brokeback Mountain comme un film gay, parce que dans un imaginaire limité une histoire mettant en scène deux hommes ne peut intéresser qu’un public homosexuel. Je dis non, Brokeback Mountain n’est pas juste un film gay, c’est une histoire d’amour fou, déchirante, impossible, passionnellement, universelle.



 
Mercredi 8 Aout.
Quand J’étais Chanteur de Xavier Giannoli sur Arte.


Alain Moreau est un quinquagénaire chanteur de bal à Clermont-Ferrand. Il va faire la rencontre de Marion, une jeune mère célibataire d’un enfant de six ans. Petit à petit, ce couple s’apprivoise.

Avec Quand J’étais Chanteur, Xavier Giannoli signe une mélodie dépouillée de tout superflu pour accéder a une chose difficile dans le cinéma : la simplicité. Le réalisateur scrute le sentiment amoureux dans tout ce qu’il peut avoir de contradictoire ou d’effrayant. Le gargantuesque Depardieu campe un homme vieillissant qui au travers de la resplendissante Cécile de France va redécouvrir l’amour malgré leurs différences (âge, mode de vie…). Loin de tout cynisme, ironie ou condescendance, Giannoli filme avec sincérité ces deux personnages atypiques qui vont progressivement s’apprivoiser. Alors bien sûr, ce long-métrage est simple dans son fond comme dans sa forme, mais il est empli de ces belles émotions qui font le cinéma.




Jeudi 9 Aout.
Le Grand Bleu de Luc Besson sur TMC.
Jacques Mayol et Enzo Molinari se connaissent depuis l’enfance. Ils partagent une passion pour la mer et la plongée. 20 ans après lors des championnats du monde d’apnée No Limit en Sicile la rivalité entre les deux hommes est plus que jamais palpable.

Ah Le Grand Bleu. Aussi conspué qu’acclamé, ce film représente à lui seul la carrière du cinéaste. Pour ce qui concerne la filmographie générale de Luc Besson, elle contient pour moi, des excellents films (Subway, Le Cinquieme Element ou Nikita) et des mauvais films (Jeanne d’Arc, Malavita ou Lucy). Mais revenons sur Le Grand Bleu, avec ce long-métrage, Besson explore les hésitations identitaires d’un jeune homme qui méprise le conformisme de la vie adulte. La plongée marche comme un symbole pour le personnage de Mayol, sous l’eau il est totalement libre, dans un monde de silence et d’émerveillement, alors que sur terre, il est oppressé par des obligations, des décisions. Mais la vraie force du film c’est son image, d’une beauté ahurissante, Besson profite de la magnificence de ses paysages pour offrir un visuel poétique aidé par la partition parfaite d’Eric Serra.



Thibaut Ciavarella

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