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[FUCKING SERIES] : Better Call Saul saison 4 : La petite soeur (bien trop) mésestimée de Breaking Bad


(Critique - avec spoilers - du season premiere de la saison 4)


Qui aurait pu croire que le pourtant désiré spin-off de la cultissime série Breaking Bad, Better Call Saul - centré sur le passé du génial avocat Saul Goodman - allait pouvoir tranquillement mais sûrement se hisser au même niveau qualitatif que son illustre ainé, par la force d'un parcours aussi fascinant qu'il est chaotique, tendant subtilement des parallèles dans sa timeline, avec les aventures jadis portées par le regretté Walter White (retours de certains persos phares en prime).
Et alors que la série entame depuis peu son quatrième virage, on retrouve à nouveau ce bon vieux Saul/Jimmy (Bob Odenkirk, toujours parfait), lessivée par une troisième saison qui ne lui aura rien épargné, et qui l'aura vu in fine perdre son peu empathique frère ainé, dans l'incendie de sa propre maison; mais également victime d'un malaise dans le " futur " puisque le show alterne les bons entre passé (avant qu'il ne devienne le fameux Saul Goodman) et présent (où il se bat pour rester dans l'anonymat de sa nouvelle vie, après la chute du roi Heisenberg).


Photo by Nicole Wilder/AMC/Sony Pictures Television

Démarrant sur une scène tendue comme la ficelle d'un string, où Jimmy se réveille dans un hôpital suite à son malaise et doit tout faire pour ne pas être démasqué (sa paranoïa est à son paroxysme, et cela présage du très bon pour la suite), le season premiere revient pourtant très vite dans le passé, présentant un héros en deuil, dévasté par la mort de son frère malgré la rivalité terrible qui gangrénait leur relation - une dynamique qui aura admirablement bien nourri les trois premières saisons du show.
Et si les vraies raisons de la mort de celui-ci restent en suspens (la mort n'est peut-être pas si accidentelle que cela), ce départ majeur - même si le personnage n'a pas fini de hanter la série - dans son existence risque bel et bien d'être l'élement majeur de son passage du côté obscur de la loi, et de sa transformation déjà annoncée en Saul Goodman, transformation qui le verra irrémédiablement s'éloigner de sa bien-aimée Kim (lumineuse Rhea Seehorm), et embrasser le destin d'un sale type au grand coeur.
Mais au final, le plus fascinant se trouve bien non pas dans ce versant mélancolique (le ton central de la série) de ce season premiere, mais bien plus dans celui plus nerveux de l'alliance Mike et Gus - de plus en plus solide -, qui se dirige logiquement vers ce que l'on connaît d'eux dans Breaking Bad


 Photo by Nicole Wilder/AMC/Sony Pictures Television
 

Nous avons beau en savoir l'issue (l'effondrement de la relation entre les Salamancas et Gus Fring, l'avènement de Mike en homme de main majeur de Gus), voir toutes les pièces du puzzle s'aligner entre elles reste une satisfaction incroyable, et fait gentiment grimper d'un cran l'excitation quant à un retour conjoint de Walter White/Bryan Cranston et Jesse Pinkman/Aaron Paul, de plus en plus imminent (surtout pour le second, selon les rumeurs). 
Alors certes, le season premiere en montre peu et semble suivre le même rythme " à la cool " des précédentes saisons, mais le show sait définitivement où aller, et on trépigne d'impatience de le voir atteindre son but, même si cela sera également un put*** de crève-coeur...


Jonathan Chevrier



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