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[CRITIQUE] : La Folle Histoire de Max et Léon



Réalisateur : Jonathan Barré
Acteurs : David Marsais, Grégoire Ludig, Bernard Farcy, Dominique Pinon, Julien Pestel, Alice Vial, Nicolas Marié, Christophe Lambert, Philippe Dusquenne, Florence Foresti, Kyan Khojandi, Baptiste Lecaplain, Fatsah Bouyahmed, Jonathan Cohen, Bruno Wolokowitch, Simon Astier, Alban Lenoir,...
Distributeur : StudioCanal
Budget : -
Genre : Comédie, Guerre.
Nationalité : Français.
Durée : 1h45min.

Synopsis :
Les aventures de Max et Léon, deux amis d'enfance fainéants et bringueurs, qui tentent par tous les moyens d'échapper à la Seconde Guerre mondiale.



Critique :



Après La Bande à Fifi (l'excellent Babysitting et sa suite) ou encore Les Casseurs Flowteurs (le mésestimé Comment C'est Loin) l'an dernier, c'est au tour du Palmashow de sauter définitivement le pas du grand écran avec un premier long méchamment attendu au tournant par les cinéphiles que nous sommes, tant Grégoire Ludig et David Marsais se sont avérés au fil des ans, comme deux des humoristes les plus importants du petit écran hexagonal.



Intitulé La Folle Histoire de Max et Léon, écrit par leur soin et mis en boite par leur comparse de toujours, Jonathan Barré, le film avait la lourde tâche de non seulement retranscrire sur plus d'une heure et demie, toute l'essence même de leur humour au format court, mais également d'en garder toute son efficacité là ou les sketchs, bien plus concis, leur permettaient d'être plus percutants.

Pas une mince affaire et pourtant, plus inspiré que jamais, la folie pure et hilarante du duo ne perd pas une once de sa superbe au sein d'un métrage aussi délirant que maitrisé, prétexte à une accumulation de sketchs tous plus drôles et inventifs que les autres, comptant les péripéties abracadabrantesques de deux héros mi-lâches mi-crétins, pas forcément décider à s'investir pleinement dans la lutte contre l'ennemi nazis.



Soignée visuellement (la reconstitution d'époque est parfaite) et calibrée à la réplique près pour faire rire son auditoire, la péloche s'échine tout du long à casser les codes du genre avec son enchainement de situations cocasses (touchant à tous les genres comiques et ne tombant jamais dans la facilité de la redite de leurs anciennes interventions télévisées), tout en veillant scrupuleusement à offrir un hommage vibrant à tout un pan de la comédie française, de La 7eme Compagnie aux Bidasses en passant même par OSS 117.

Mais, évidemment, c'est bien l'ombre de La Grande Vadrouille qui pointe le plus souvent le bout de sa pellicule tant la volonté du duo d'offrir un feel good movie façon films de potes sous fond de guerre - contexte sombre et encore douloureux -, est évidente; même s'ils ne se privent pas de dévoiler quelques vérités d'époque (notamment l'outil de propagande), toujours avec un sourire en coin.



Référéncé et bourrés de clins d'oeil malins et parodiques (on pense logiquement à James Bond mais surtout à Indiana Jones, et ce dès l'affiche citant directement l'oeuvre du grand Drew Struzan), remplis de guests étonnants et jamais avare en vannes bien senties, La Folle Histoire de Max et Léon, comédie familiale légère et volontairement naïve sous fond de buddy movie en zone occupée, tacle gentiment l'histoire pour mieux incarner un moment de cinéma aussi burlesque qu'hilarant.

Une franche réussite, inventive et généreuse, qui nous fait sacrément saliver d'avance à l'idée d'une prochaine incursion - que l'on espère dans un futur proche - du Palmashow sur grand écran.


Jonathan Chevrier



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