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[CRITIQUE] : The Mortal Instruments : La Cité des Ténèbres


Réalisateur : Harald Zwart
Acteurs :
Lily Collins, Jamie Campbell Bower, Robert Sheehan, Jonathan Rhys-Meyers,...
Distributeur : UGC Distribution
Budget : 60 000 000 $
Genre : Fantastique, Action, Aventure.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h10min.

Synopsis :
New York, de nos jours. Au cours d’une soirée, Clary, 15 ans, est témoin d’un meurtre. Elle est terrifiée lorsque le corps de la victime disparaît mystérieusement devant ses yeux... Elle découvre alors l’existence d’une guerre invisible entre des forces démoniaques et la société secrète des Chasseurs d’Ombres. Le mystérieux Jace est l’un d’entre eux. À ses côtés, Clary va jouer dans cette aventure un rôle qu’elle n’aurait jamais imaginé.


Critique :

On le sait, les franchises Twilight et Harry Potter ne sont plus présentes dans le paysage du septième art actuel, quoique pour le second, sa résurrection est plus ou moins, actuellement en route.

Du coup, depuis quelques mois, le jeu à la mode à Hollywood et auquel toutes les grosses majors - ou presque -, s'adonnent en se tirant salement la bourre, c'est le jeu du " qui qui c'est qui leur trouvera un successeur littéraire solide et franchisable ", capable de faire plier le box-office et d'autant faire pleuvoir les billets vert.

Mis à part Lionsgate et son pari fructueux Hunger Games (à confirmer toute fois cette année avec le second opus), - qui il est vrai, boxe dans une catégorie bien plus qualitative que celle des aventures guimauves de Bella et de son vampire brillant -, le constat est sans appel : toutes les majors se sont méchamment vautrées la gueule.
Aucune n'a réussit à trouver sa nouvelle poule aux œufs d'or et pire même, le cinéma fantastique pour ados boutonneux commence sérieusement à entamer son déclin, mort qu'il s'est auto-infligé en répétant inlassablement son recyclage abusif du peu d'idée originale qu'il a pu avoir sous la main.

Dernière victime en date et pas la plus mal foutue de toute, The Mortal Instruments, qui fut durement savaté au box-office cet été, sur ses propres terres américaines.
Plus que sa qualité plus ou moins bancal, son échec est surtout à mettre au crédit d'une distribution hautement chaotique, en pleine saison des blockbusters, dites grosses productions qui ont également eu le scalpe du pourtant mieux armé - mais horriblement mauvais -, Percy Jackson : La Mer des Monstres.


Pourtant sur le papier, l'adaptation du premier tome du phénomène littéraire signé Cassandra Clare, La Cité des Ténèbres, avait en elle tout pour faire mouiller l'adolescente pré-pubère de base : un univers enchanteur peuplé de créatures fantastiques ou une héroïne plus ou moins banale va devoir évoluer, flanqué de pouvoirs qu'elle n'avait jusqu'alors, jamais pensé avoir.
Une mayonnaise déjà servie cent fois certes, mais qui efficacement mis en scène, pouvait salement faire son petit effet.

Et aussi bourré de clichés et de défauts soit-il, le film de Harald Zwart - un style de direction plus transparent, tu meurs -, tient justement, assez bien la route, surtout si l'on met des exigences de cinéphiles endurcis au plus bas, en entrant dans la salle.

Pompant de ci et de là dans les œuvres phares du genre - comme tout bouquin ayant fait un tabac depuis le sorcier binoclard -, dans un gloubi-boulga narratif sans éclat mais un minimum maitrisé et qui se laisse étonnement mirer sans grand déplaisir, The Mortal Instruments est une péloche somme toute correcte, plombé par un mélange des styles un peu maladroit et un dénouement interminable, mais sauvé in-extremis par une photographie sombre loin d'être dégueux et un jeu d'acteur plus ou moins impliqué, l'excellent (qui n'a pourtant rien à foutre là) et charismatique Jonathan Rhys Meyers, et la belle Lily Collins en tête.

La fi-fille de Phil Collins y trouve d'ailleurs ici son premier vrai grand-rôle (toute propension gardée hein), elle dont le seul fait d'arme important était des seconds-rôles pas forcément inoubliables dans les foireux Blanche-Neige et Identité Secrète.


Mécanique et prévisible mais assez ouvert sur la société d'aujourd'hui, force est d'admettre que si la bande originale avait été un tant soit peu mieux utilisée - tout comme son casting de seconds couteaux -, et que les effets spéciaux paraissaient un minimum moins cheap, la bande aurait certainement fait partie du haut du panier de la prod fantastique  pour ados de ces dernières années, aux côtés du mésestimé Warm Bodies.

Pas de quoi casser trois pattes à un canard sans pour autant renouveler un genre à l'agonie, La Cité des Ténèbres se consomme comme un sympathique mais évitable amuse-gueule au Hunger Games : L'Embrasement, prévu dans les salles obscures pour la fin du mois prochain.

Limité mais convenable et efficace, on pourrait cependant vite passer la main sur sa potentielle suite, si elle ne se montre pas un tantinet plus solide et ambitieuse...


Jonathan Chevrier

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